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En effet, suite à la décision du Syndicat démocratique de la justice (SDJ) de décréter les mercredi et jeudi derniers jours de grève dans tous les tribunaux du Royaume et à la forte adhésion à ce mouvement, une réunion a eu lieu entre Abdessadek Saaidi et Mustapha Ramid qui s’est dit prêt à examiner et traiter tous les dossiers et à aplanir toutes les difficultés en attendant de solutionner toutes les questions en suspens. C’est ce que souligne un communiqué rendu public vendredi. Dans une tentative de faire montre de sa bonne foi, Ramid a donné ses instructions pour prendre langue avec le SDJ.
Au cours de la réunion qui s’est tenue mercredi en présence du S.G du ministère et du directeur des ressources humaines, les deux parties sont parvenues à solutionner nombre de revendications et le ministère s’est engagé à donner son aval à un accord sectoriel avec le SDJ. La rédaction de ce dernier et sa signature devaient être reportés à jeudi, peut-on lire dans le communiqué du syndicat.
Le jour dit, cet accord a été adressé à M. Ramid pour avis sur sa forme et son contenu avant qu’il ne soit signé, ajoute ledit communiqué. Chose qui a perduré d’une manière inacceptable, précise le SDJ, avant de poursuivre que l’attente a commencé à 10 h et n’a pris fin qu’à 21h avec l’annonce-surprise que le ministre de la Justice a fait volte-face et qu’il s’est délié de ses engagements.
Aussi-a-t-il refusé catégoriquement de signer le document qui lui a été soumis et considérait que la commission de dialogue ne s’est jamais réunie, indique le communiqué.
Il a également donné ses instructions de ne discuter avec aucun syndicat et de fermer définitivement la porte du dialogue, tout en proférant plusieurs menaces contre des syndicalistes.
Suite à ce grave dérapage, le SDJ dénonce cette tentative qui menace l’action syndicale et plus précisément le syndicat le plus représentatif et le plus crédible, dans le secteur, à savoir le SDJ, et de replonger toute l’action syndicale d’avant 2003.
Il demande également au ministère de signer le projet d’accord et de poursuivre les négociations sur des questions restées en suspens.
Différentes associations des droits de l’Homme, des instances politiques et des groupes parlementaires ont été saisis par le SDJ après ce revirement de situation à même de porter atteinte à l’essence de l’action syndicale.
Une réunion extraordinaire du Conseil national aura lieu samedi 3 mars à Rabat, et ce pour débattre de la nouvelle situation et prendre les décisions qui permettront de préserver les acquis et de défendre aux mieux les revendications des employés et fonctionnaires de la justice.