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Lors d’une réunion du Comité national technique de vaccination, consacrée à des questions à caractère scientifique en prévision de la première phase de la campagne de vaccination, il a plaidé en faveur du respect des mesures sanitaires préventives, notamment le port du masque de protection, la distanciation et le lavage régulier des mains, “jusqu’à atteindre 60% de la population vaccinée afin d’aboutir à l’immunité de groupe”.
Il a à cet égard rappelé que les premiers bénéficiaires du vaccin chinois Sinopharm, dont les essais cliniques ont connu la participation du Maroc, sont les professionnels de la santé, les agents d’autorité, le corps de l’enseignement et la population vulnérable. L’approvisionnement du vaccin sera assuré à l’échelle territoriale et nationale, alors que la répartition des doses se déroulera aux niveaux local et provincial, a-t-il ajouté, tout en appelant au respect des mesures de prévention même après la campagne de vaccination.
Le responsable gouvernemental a, d’autre part, mis en avant l’importance d’actualiser et d’améliorer la stratégie de vaccination pour qu’elle soit applicable sur le terrain, soulignant que son département a œuvré de concert avec le ministère de l’Intérieur, dans le cadre des préparatifs de la campagne de vaccination anti-Covid-19, sur les aspects relatifs à la logistique, la sécurité et la traçabilité. Le président du Comité national technique de vaccination, Moulay Tahar Alaoui, a de son côté mis l’accent sur le programme national de vaccination dont dispose le Royaume et le rôle qu’il joue dans l’amélioration de la santé de la population et la diminution de la morbidité et de la mortalité. Le nouveau vaccin anti-Covid-19, a-t-il dit, fait l’objet d’un certain nombre d’études et de recherches scientifiques dans le monde entier, mais il est nécessaire, selon lui, de maintenir les gestes barrières même après le lancement de la campagne de vaccination, en particulier le respect du port des masques et de la distanciation.
Abordant la question des essais cliniques, le professeur de parasitologie et mycologie à la Faculté de médecine de Rabat, Mohammed Lyagoubi, a assuré que toutes les étapes ont été scrupuleusement respectées “avec une certaine rapidité sans pour autant céder à la précipitation”. “Il existe des techniques pour rendre les phases plus rapides, à savoir le chevauchement et le traitement en temps réel des données relatives à chaque phase, mais il n’y a eu à aucun moment de la précipitation”, a-t-il relevé. Côté efficacité, le professeur a souligné que le Comité attend dans les prochaines semaines les résultats préliminaires des prélèvements effectués, lesquels sont traités par les équipes chinoises, concernant la cinétique des anticorps protecteurs permettant de protéger contre le virus.
Pour Moulay Said Afif, membre du Comité national technique de vaccination et président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et de la Fédération nationale de la santé (FNS), “il s’agit d’un vaccin sûr et efficace dont les résultats ont été démontrés aux Emirats Arabes Unis et en Chine qui a procédé à la vaccination de plus d’un million de sa population”. Il a fait savoir que pendant les essais cliniques, auxquels le Maroc a participé, aucun effet secondaire grave n’a été constaté et que le vaccin peut provoquer les effets de rougeur, une douleur au point d’injection, ou bien une migraine. Mettant en évidence le rôle du vaccin en tant que moyen de prévention efficace, il a affirmé que la vaccination demeure le seul moyen de faire face à la pandémie et de réaliser une immunité collective, en ce sens qu’il n’y a pas de traitement efficace contre le virus.
Les membres du Comité ont été unanimes à affirmer qu’aujourd’hui, les résultats des essais cliniques démontrent qu’à l’exception de quelques effets ordinaires accompagnant tout vaccin, comme les maux de tête, une rougeur ou encore des courbatures, le vaccin anti-Covid-19 n’a pas de graves effets secondaires. Ils ont aussi insisté sur l’impératif de continuer à se conformer aux mesures sanitaires préconisées.
Le retour à la vie normale dépend de la vaccination d’ une grande partie de la population
Le responsable a expliqué, dans ce sens, que le vaccin anti-Covid-19 permettra d’augmenter la résistance du corps humain à ce virus, précisant que le vaccin “n’est pas un médicament”, mais une prévention contre la maladie. Il a, également, indiqué qu’il est impératif de maintenir les gestes barrières malgré le lancement de la campagne de vaccination, en portant le masque de protection, en se lavant régulièrement les mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique ou encore en respectant la distance de sécurité.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a assuré que le vaccin anti-Covid-19 ne sera pas obligatoire, notant qu’une adhésion citoyenne est cependant indispensable pour franchir l’immunité de groupe. S’agissant de la gratuité du vaccin anti-Covid-19, le ministre a relevé qu’il sera subventionné par l’Etat, qui prendra en charge la vaccination des personnes démunies et celles en première ligne, précisant qu’il sera remboursable par les organismes de mutuelle et de sécurité sociale.
“Les discussions concernant la gratuité totale du vaccin sont cependant toujours en cours au sein du gouvernement”, a-t-il ajouté. Concernant la date de lancement de la campagne de vaccination, elle dépend intimement de la visibilité des arrivages, a-t-il fait savoir, affirmant que le gouvernement l’annoncera officiellement en temps opportun en prévoyant les campagnes de sensibilisation et de communication nécessaires pour la réussite de cette opération nationale. De son côté, la pédiatre-néonatologiste, membre du Comité technique national de vaccination, Amina Barakat, a signalé que “le vaccin antiCovid-19 ne représente aucun danger chez la femme enceinte”, expliquant qu’il s’agit d’un vaccin inactivé (ou inerte) ayant perdu tout pouvoir infectant. Le vaccin anti-Covid-19 ne concerne pas l’enfant de moins de 18 ans, a-t-elle fait savoir, notant qu’aucun essai n’a été pour le moment effectué sur cette tranche de la population et que la maladie ne présente généralement pas de gravité chez les enfants.
“Quelque 2.880 points de vaccination ont été mobilisés pour mener à bien le processus de vaccination”, a déclaré, pour sa part, le président de la Société marocaine dessciences médicales (SMSM) et de la Fédération nationale de la santé (FNS) et membre du Comité national technique de vaccination, Moulay Said Afif, mettant en avant l’expérience remarquable du Royaume dans le domaine de la vaccination. Seront vaccinés en priorité le personnel de la santé, les autorités publiques, les forces de l’ordre, le personnel de l’éducation nationale, ainsi que les personnes âgées de plus 65 ans présentant des pathologies chroniques, a-t-il indiqué, relevant que ce vaccin sera administré en deux injections(J0 etJ21), puisqu’une seule dose ne donnera pas l’immunité souhaitée au corps.
“Les concitoyens sont appelés au respect des mesures barrières afin que le système de santé ne soit pas davantage en difficulté”, a-t-il ajouté, déplorant l’augmentation constante du nombre de cas d’infection, de cas graves et de décès. Le gynécologue-obstétricien, directeur de l’Hôpital de maternité et de santé reproductrice les Orangers de Rabat et membre du Comité technique national de vaccination, Rachid Bezzad, a, quant à lui, déclaré que des études ont été menées pour démontrer l’innocuité du vaccin sur la santé de la personne vaccinée, notant que le procédé élaboré pour la conception de ce vaccin “‘inactivé” est vieux de 50 ans.