-
Rabat reçoit le Prix d'honneur ONU-Habitat 2024
-
Précisions des administrations des prisons d'Al Arjat 1 et de Marrakech
-
Emission conjointe de deux timbres-poste célébrant les relations historiques entre le Maroc et le Portugal
-
Interpellation à Tanger d’un ressortissant portugais faisant l’objet d’une notice rouge d’Interpol
-
Mimoun Azzouz, une compétence marocaine au service de la thérapie génique au Royaume-Uni
Souvent forcées, ces unions précoces ont des conséquences collatérales désastreuses car en plus d’assumer des responsabilités d’adultes, ces jeunes mariées se voient privées d’éducation et d'école. La pauvreté, l'ignorance et l’absence d’une législation les protégeant étant les principales causes de ce phénomène. Au niveau mondial, une fille sur trois est mariée avant quinze ans. Au Maghreb, le Maroc ne semble pas suivre la voie de ses voisins qui ont limité l’âge du mariage (Tunisie 17 ans et Algérie 19 ans). Notre loi interdit, certes, le mariage entre personnes de moins de 18 ans, mais elle autorise cependant de nombreuses dérogations qu’accordent les juges.
Dans ce cadre, l’Association droit et justice organise le mercredi 14 décembre à partir de 15h dans un palace de Casablanca, une table ronde sous le thème «Le mariage des mineures : problèmes et solutions», avec le soutien du Centre danois de recherche sur le genre, l’égalité et la diversité (KVINFO) et l’ambassade de Norvège.
Les travaux de cette rencontre à laquelle prendront part plusieurs personnalités politiques, intellectuelles et des droits de l’Homme s’articuleront autour de deux axes. Le premier permettra aux différents experts de débattre de diverses questions liées au mariage des mineures. Ainsi, la première intervention de Me Mourad Faouzi, vice-président de l’Association droit et justice, traitera de cette problématique d’un point de vue juridique.
Le 2ème axe portera sur la contribution des partis politiques au débat en la matière et les solutions proposées en vue de mettre fin à cette injustice dont sont victimes de jeunes filles à la fleur de l’âge.
Pour sa part, Me Ougadoum présentera devant l’assistance quelques cas de mariage de filles mineures qui continuent malheureusement de prgresser de manière inquiétante.
Le phénomène sera également débattu du point de vue religieux par Asmaa Lamrabet (directrice du centre d'études féminines en islam/ Rabita Al Muhammadia des oulémas du Maroc) ou le Professeur Moulay Ahmed Khamlichi (directeur Dar al hadith).
Par ailleurs, deux représentants du ministère de la Justice et des Libertés et du ministère de la Solidarité, de la Femme et de la Famille prendront la parole pour exposer la politique de leurs départements respectifs concernant le mariage des mineures.
Une discussion sur les articles 16 et 20 du Code de la famille proposée par Professeur Zirari (Faculté de Rabat), clôturera cette première séance de réflexion.
Cet échange sera consacré aux propositions d’un amendement des articles 16 et 20 du Code de la famille (Moudawana).
Si les réformes adoptées par la nouvelle Moudawana relative au droit de la famille en 2004, ont augmenté l’âge légal du mariage, le faisant passer à 18 ans, la fréquence du mariage des mineures a connu une augmentation significative ces dernières années, passant de 18.341 en 2004, à 35.152 en 2013.
Ces propositions d’amendement de lois seront débattues par des représentants de partis politiques au cours d’un second panel avant de clôturer le débat avec une présentation des recommandations de l’association.