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Le communiqué du CDVM émis à l'occasion précise : “Le Conseil d'administration a pris acte de la nomination, par Sa Majesté le Roi, de Hassan Boulaknadel en tant que directeur général du CDVM, en remplacement de Dounia Taarji, qui occupait cette fonction depuis août 2001. Il a occupé pendant de nombreuses années la fonction de directeur général de BMCE Capital et a assuré la présidence de l'ASFIM”.
Ce changement n'est pas fortuit. Il est attendu du CDVM de jouer réellement son rôle de gendarme et de sévir contre les affaires de tripatouillage et de délit d'initié. Il s'agira surtout de prendre des mesures susceptibles de rassurer le marché en sanctionnant chaque fois que cela est nécessaire et en punissant toute dérive par rapport à la ligne de bonne conduite.
A l'heure où les plus grandes places financières internationales sont secouées par des affaires louches menées par des traders voraces et irresponsables, faire l'impasse sur les faiblesses et les dérives du marché boursier casablancais serait dangereux pour tout le système financier marocain.
Le constat établi, il y a quelques semaines, par le CVDM reste pour le moins inquiétant. Il avait mis au jour des pratiques -peu soupçonnées- mais hautement graves, dès lors qu'elles émanent de sociétés de Bourse, adossées aux plus grands groupes financiers du pays.
Chapeau bas au CDVM qui n'a pas hésité à épingler certaines sociétés habituées à naviguer dans les eaux troubles à la marocaine. La nouvelle nomination réconforte et autorise à croire que la Place peut être réformée et que rien n'est acquis d'avance.
Il est vrai que le marché boursier casablancais, englué dans ses bulles, mérite un toilettage en profondeur. Nombre de sociétés introduites à la cote, le plus souvent à des prix gonflés, ont vu leurs cours de bourse prendre de l'altitude rapidement et en permanence, sans lien avec les fondamentaux de l'entreprise. De plus, les introductions en Bourse, destinées en principe au grand public, sont phagocytées par des sociétés de Bourse, celles-là mêmes qui constituent ce qui est appelé le syndicat de placement. Quant aux particuliers, qui mobilisent une bonne partie de leur épargne auprès des banques en vue de participer au capital, ils se voient attribuer des miettes, à des frais sans aucune mesure avec les pratiques en vigueur dans les pays à tradition capitaliste.
C'est dire l'ampleur du travail qui attend le nouveau patron du CDVM. Cet organisme doit, non seulement redorer son image qui n'inspire pas réellement confiance à la masse des dizaines de milliers de souscripteurs que compte le marché boursier casablancais. Il doit surtout déployer des efforts inlassables pour moderniser le fonctionnement et l'outil de travail du CDVM et apporter une dose supplémentaire d'équité et de justice dans le traitement des dossiers des sociétés de Bourse.
A titre de rappel, la réunion du 13 mars 2008 du Conseil d'administration du CDVM avait prononcé une sanction pécuniaire de dix millions de DH à l'encontre de Upline Securities, un blâme pour la société de bourse Safabourse, un avertissement à l'encontre de la société de bourse Attijari Intermédiation et une mise en garde adressée à la société de bourse BMCE Capital Bourse.