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Ces quartiers sont le bastion de Mirhossein Moussavi, qui conteste sa défaite face au président sortant, l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Le gouvernement iranien a poursuivi ses attaques contre l'Occident, accusé de soutenir les opposants et de favoriser "l'anarchie et le vandalisme".
Dimanche soir, Moussavi a appelé ses partisans à poursuivre leur mouvement de protestation, tout en faisant preuve de modération. "J'attends pour ma part des forces armées qu'elles s'abstiennent de tout acte dommageable", a-t-il dit. "Protester contre les mensonges et la fraude (électorale) est votre droit. Aujourd'hui, le pays pleure (...) ceux qui ont été tués lors des manifestations de protestation."
L'ancien Premier ministre des premières années de la révolution islamique a également dénoncé ce qu'il a appelé les "arrestations massives" opérées chez ses partisans.
Ses jeunes partisans ont appelé à un rassemblement lundi en hommage aux victimes des troubles.
Les autorités iraniennes ont de nouveau accusé lundi l'Occident d'être impliqué dans les troubles. "La promotion de l'anarchie et du vandalisme par les puissances ainsi que par les médias occidentaux est absolument inacceptable", a jugé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "En contradiction avec les normes internationalement reconnues, de nombreux pays européens et l'Amérique soutiennent les émeutiers et les opportunistes au lieu d'inviter le peuple à s'en remettre aux institutions de la démocratie", a ajouté Hassan Qashqavi, qui n'a pas exclu d'éventuelles expulsions d'ambassadeurs en poste à Téhéran, notant que les autorités iraniennes étudiaient cette possibilité. Dimanche, le président Mahmoud Ahmadinejad avait demandé aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne de cesser leurs ingérences dans les affaires intérieures de l'Iran. Le président américain, Barack Obama, a exhorté ce week-end le gouvernement iranien à "mettre fin aux violences et aux actions injustes contre son propre peuple". Plusieurs sénateurs républicains lui ont demandé de faire preuve de plus de fermeté face à Téhéran.
A Londres, le ministre des Affaires étrangères, David Miliband, a "catégoriquement rejeté l'idée selon laquelle les manifestants iraniens (seraient) manipulés ou inspirés par des pays étrangers". Le correspondant de la BBC à Téhéran, Jon Leyne, a été prié de quitter le pays dans les vingt-quatre heures pour avoir, selon l'agence iranienne Fars, manqué de neutralité dans ses reportages et avoir diffusé des fausses nouvelles.
La chancelière allemande Angela Merkel, pour sa part, a demandé aux autorités iraniennes d'autoriser les manifestations pacifiques et de procéder à un nouveau dépouillement du scrutin.
D'après les résultats officiels du scrutin, Ahmadinejad a été réélu avec près de 63% des voix. Mais en dénonçant des fraudes massives et en contestant ce résultat, Moussavi et ses partisans ont provoqué une crise sans précédent en Iran depuis la révolution islamique de 1979.
Faezeh Rafsandjani, fille de l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani, a été libérée de prison, rapporte la télévision publique. Avec plusieurs de ses proches, elle avait participé samedi à un rassemblement de l'opposition et avait été interpellée "afin de préserver sa sécurité face aux actes terroristes des émeutiers", selon l'agence de presse Fars. Selon une analyse du centre de recherches britannique de Chatham House, les résultats officiels du scrutin du 12 juin font apparaître que la participation dans les provinces de Mazandaran et de Yazd a été supérieure... à 100%. Cette étude statistique ajoute que dans un tiers des provinces iraniennes, les résultats officiels ne sont plausibles que si Ahmadinejad a recueilli toutes les voix conservatrices et centristes, les suffrages de tous les nouveaux inscrits et jusqu'à 44% des voix des électeurs réformateurs.