-
Racisme structurel et institutionnel: Une discrimination silencieuse mais omniprésente que subissent les Marocains et autres groupes racialisés en Europe
-
Amina Bouayach : Le Maroc, un acteur majeur dans le domaine des droits de l’Homme au niveau continental
-
El Hassan Daki : Les droits de l’Homme et la prévention de la torture, une priorité première de la politique pénale
-
Une délégation de Sénateurs américains reçue par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale et par le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR
-
Nasser Bourita s’entretient avec une délégation sud-africaine de l'ANC et des Sénateurs américains
Cette réunion a été l’occasion pour les membres du Bureau politique de débattre des différentes entraves à la mise en œuvre de manière démocratique des dispositions de la Constitution.
A ce propos, le Bureau politique a indiqué que le gouvernement a tenu à marginaliser totalement le rôle de l’Institution législative dont le gouvernement et son chef tirent pourtant leur légitimité. Ces entraves constituent l’un des graves aspects de la non mise en œuvre de la Constitution qui stipule clairement que le Maroc est une Monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale. A partir de son interprétation antidémocratique du rôle de l’Institution législative, le chef du gouvernement s’est employé à dévaloriser le discours politique pour se défausser de ses responsabilités, à savoir développer la pratique institutionnelle dans le sens de garantir l’équilibre des pouvoirs, la consolidation de l’institution du chef du gouvernement avec ses attributions politiques en tant qu’acquis important de la nouvelle Constitution.
Le gouvernement a tourné le dos également à l’ensemble des principes et mécanismes stipulés par la nouvelle Constitution pour le renforcement de l’Etat de droit, dont la mise en place des bases de la bonne gouvernance, la lutte contre la prévarication, le clientélisme et la consolidation d’un pouvoir judiciaire indépendant.
Le Bureau politique a fait constater aussi que l’Exécutif a porté atteinte à l’esprit de la démocratie participative mentionnée clairement dans la Constitution qui vise à faire participer un grand nombre d’organisations politiques, syndicales et gouvernementales à la pratique démocratique et des citoyens de manière effective dans l’action de légiférer et de présenter des propositions.
Le gouvernement, poursuit le communiqué» du Bureau politique, persiste à renier les principes des droits de l’Homme, la liberté d’expression, les valeurs civilisationnelles tout en se focalisant sur une interprétation et étriquée et idéologique du concept de l’identité.
Cette régression est de nature à porter atteinte à tous les acquis réalisés depuis des décennies dans notre pays pour lesquels des générations de militants, de politiques, de syndicalistes, et des organisations des droits de l’Homme ainsi que des associations féminines et des acteurs de la société civile ont consenti d’inestimables sacrifices tant en ce qui concerne le volet se rapportant aux libertés qu’à celui du droit de la femme à l’égalité et à la parité.
L’affaire concernant la poursuite des deux jeunes filles d’Inzegane et les dispositions soulignées dans la mouture du Code pénal, entre autres aspects de l’interprétation régressive de la Loi, constitue un danger pour l’orientation moderniste voulue par la Constitution, danger aggravé par la passivité de la Justice devant la prolifération du discours takfériste qui appelle à la violence.
A cause de cette politique soutenue par le gouvernement, la réputation du Maroc et ses intérêts vitaux se trouvent menacés, ce qui a pour conséquence de refléter une image identique à celle des pays qui pâtissent de graves dissensions et de la prédominance de l’extrémisme et du terrorisme. Le Bureau politique a saisi l’occasion pour discuter des prochaines échéances exprimant sa grande préoccupation quant aux garanties qui doivent les accompagner afin d’en assurer l’intégrité, tout en rappelant les flagrantes irrégularités et la triche manifeste qui ont entaché les élections professionnelles et que les centrales démocratiques ont dévoilées. Le rôle du gouvernement dans ces agissements antidémocratiques pour privilégier certains syndicats n’étant plus à démontrer.
Le Bureau politique a également dénoncé le comportement immoral du chef du gouvernement qui s’est entretenu avec une personne qui n’a aucune légitimité en tant que représentant d’une centrale syndicale la veille des élections professionnelles cherchant à mettre en jeu la crédibilité du syndicat légitime. Cela constitue, selon le Bureau politique, une ingérence inacceptable dans le processus électoral.