Les droits de l’Homme continuent à être bafoués
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D’après ce rapport, « des groupes qui critiquaient le bilan du gouvernement en matière de droits humains ont été harcelés par les autorités, qui les ont empêchés d’organiser des manifestations publiques légitimes et des réunions internes, le plus souvent de manière non officielle par des mises en garde orales ou en utilisant les forces de sécurité pour bloquer l’accès aux lieux ». Et d’ajouter : «Les activités de recherche d’organisations internationales de défense des droits humains, dont Amnesty International, Human Rights Watch et l’Institut international pour l’action non violente (NOVACT), ont été soumises à des restrictions».
Le rapport cite également le harcèlement dont fait l’objet l’AMDH. A titre d’exemple, 41 des 97 branches locales de cette dernière «n’étaient toujours pas enregistrées à la fin de l’année dernière et se trouvaient dans un vide juridique, les responsables locaux refusant d’accepter leur demande d’enregistrement ou de leur délivrer un récépissé».
Le gouvernement Benkirane a été également critiqué par l’AI pour avoir violé la liberté de réunion. Dans ce cadre, le rapport souligne que «les forces de sécurité ont dispersé, dans certains cas par la force, des manifestations organisées par des défenseurs des droits humains, des militants politiques, des diplômés sans emploi et des étudiants. Des manifestants ont été arrêtés, condamnés à verser des amendes et emprisonnés».
La liberté d’expression continue d’être bafouée par ce gouvernement. En effet, les autorités, précise le rapport de l’AI, «ont engagé des poursuites pénales contre des journalistes accusé d’avoir insulté des personnalités et dénigré des institutions étatiques et qui avaient critiqué le bilan du gouvernement en matière de droits humains; certains ont été condamnés sur la base d’accusations de droit commun factices».
Quant à la situation des femmes au Maroc, le rapport a fait le constat que les «femmes faisaient l’objet de discriminations dans la législation et dans la pratique et elles n’étaient pas suffisamment protégées contre les violences, sexuelles et autres». Il déplore qu’aucune avancée n’ait été enregistrée à propos de la loi pénalisant la violence contre les femmes malgré l’annonce du gouvernement dès 2013 qu’il adopterait cette législation.
Et en dépit des instructions de S.M le Roi Mohammed VI en mars dernier au gouvernement de réviser les lois restrictives relatives à l’avortement et bien que «les autorités aient annoncé en mai dernier que l’accès à l’avortement serait étendu aux femmes dont la santé est menacée en raison d’une malformation fœtale ou qui sont enceintes à la suite de viol ou d’inceste, aucun projet de loi n’avait été rendu public à la fin de l’année 2015».
Par ailleurs, le document de l’AI déplore que les victimes d’atteintes graves aux droits humains commises entre 1956 et 1999 «soient toujours privées de justice » avant d’ajouter que «les autorités n’ont pas mis en œuvre les recommandations émises par l’Instance équité et réconciliation, qui a examiné ces atteintes aux droits humains, notamment l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre l’impunité».