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Encouragé par les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, les protagonistes tentent tant bien que mal de se mettre d’accord sur un moyen pour répondre aux revendications de la rue. Ces séances de dialogue réunissent l’ancien chef des renseignements et actuel vice-Président, plusieurs mouvements et partis politiques, dont Al Wafd (libéral) et Attajamoue (gauche) et un représentant de Mohamed El Baradeï, ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique et prix Nobel de la paix.
Jusqu’ici hostiles au dialogue avec les autorités, les Frères musulmans, mouvement officiellement interdit mais toléré dans les faits, ont, eux aussi, accepté d’assister à ces consultations.
Ces négociations interviennent au lendemain de la démission du comité directeur du PND, organe exécutif qui compte dans ses rangs le fils du Président égyptien, Jamal.
Par ailleurs, le calme est revenu hier dans la ville de Kef, dans le nord-ouest de la Tunisie, après la mort de quatre personnes samedi au cours d’affrontements entre des habitants et des policiers, selon des témoins et des sources syndicales.
Les manifestants, des centaines d’habitants de Kef qui réclamaient le départ du chef de la police locale, le commissaire Khaled Ghazouani, accusé d’abus de pouvoir, ont incendié le commissariat et saccagé le siège local du RCD (ex-parti au pouvoir), la maison des jeunes et la résidence dudit commissaire. Selon des sources syndicales et l’agence officielle TAP, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées samedi devant la préfecture de Kef. La manifestation avait dégénéré lorsque Khaled Ghazouani avait giflé une manifestante, provoquant la colère de la foule.