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Il s’agit de la seconde visite en Syrie en deux mois pour le sous-secrétaire d’Etat chargé du Proche-Orient Jeffrey Feltman et le conseiller à la Maison Blanche Daniel Shapiro, les plus hauts diplomates à se rendre à Damas depuis 2005.
Les deux hommes devraient y discuter avec les Syriens des questions régionales et des préoccupations partagées par les deux pays, a déclaré le porte-parole du département d’Etat Robert Wood.
“Ce voyage constitue une progression dans l’engagement américain en faveur d’une diplomatie directe avec la Syrie et (Feltman) poursuivra les discussions entamées lors de sa précédente visite”, a précisé Wood.
A l’issue de la première visite, début mars, Feltman avait fait état de “bases communes” avec Damas. Il avait en outre affirmé qu’une dynamique pourrait être enclenchée en vue de reprendre les pourparlers indirects syro-israéliens, suspendus après l’offensive de l’Etat juif contre la bande de Gaza en décembre et janvier derniers.
“Cette visite est vraiment un test quant à l’intérêt de la Syrie pour une relation différente avec nous”, a estimé un responsable américain sous le sceau de l’anonymat.
L’administration Obama presse Damas de jouer un rôle plus constructif dans la région et souhaite que la Syrie prenne ses distances avec l’Iran après le réchauffement récent de leurs relations.
Mais le président syrien Bachar al Assad, qui a dit mi-mars sa volonté de rencontrer son homologue américain, a défendu mardi son alliance “stratégique” avec l’Iran, dont il a reçu le président Mahmoud Ahmadinejad dans la capitale.
Feltman devrait notamment presser la Syrie d’user de son influence sur le Hamas à l’heure où sont engagés des pourparlers de réconciliation entre factions palestiniennes en vue de former un gouvernement d’union.
Les Etats-Unis et leurs alliés refusent de discuter avec un gouvernement où serait représenté le Mouvement de la résistance islamique si ce dernier ne reconnaît pas Israël, ne renonce pas à la violence et ne se conforme pas aux accords israélo-palestiniens déjà adoptés.
“La Syrie a une influence énorme dont elle pourrait jouer, a souligné le même responsable. Nous essayons de les amener à user de toute leur influence pour convaincre le Hamas d’accepter ces principes.”
Les Etats-Unis entendent par ailleurs délivrer un message ferme de non-ingérence à la Syrie à quelques semaines des élections au Liban voisin, où s’est brièvement rendue le mois dernier la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.
L’Iran et la Syrie sont les principaux soutiens du mouvement chiite libanais Hezbollah, dont la branche armée s’est livrée à une guerre contre l’armée israélienne pendant l’été 2006 et dont les représentants politiques figurent au gouvernement et au parlement.
La situation au Liban avait entraîné sous l’administration Bush une détérioration des relations entre Washington et Damas après l’assassinat en février 2005 de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
Les Etats-Unis avaient rappelé leur ambassadeur en Syrie et durci les sanctions contre Damas, dont l’implication dans ce meurtre avait été présumée par des Occidentaux.