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Le crocodile du Bouregreg terrorise les riverainsEt si cet alligator n’était pas le seul à avoir été introduit au Maroc ?Naîma Cherii
Mardi 24 Juin 2014
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Plusieurs jours après son apparition au fleuve Bouregreg, les autorités locales de Rabat-Salé n’arrivent toujours pas à mettre la main sur le crocodile dont la présence a été signalée par des riverains. Toutes les autorités civiles et militaires sont actuellement aux aguets et mobilisent leurs troupes pour ratisser les zones où ce reptile carnivore a été vu par les riverains. Elles sont apparemment très inquiètes par la présence de ce dangereux carnivore, indiquent des sources au Conseil de la ville de Salé. Alors que les autorités observent toujours l’omerta sur la présence inquiétante de ce crocodile, qui mesurerait plus de 1,5 mètre, des sources vétérinaires préviennent contre le danger que ce reptile pourrait représenter tant pour la faune du fleuve que pour les riverains. «L’introduction sur le territoire marocain de ce genre d’animaux exotiques, représente un risque pour la santé des espèces endémiques du fleuve Bouregreg», tient à souligner le vétérinaire, Bouazza Kherrati, ajoutant que «vu sa grande taille, le prédateur en question constitue également un danger réel pour les riverains du fleuve ainsi que pour les barcassiers». Sa présence, dit-il, «met aussi en péril la faune des eaux douces du fleuve Bouregreg. Il peut détruire cette faune et toutes les espèces au niveau de l’oued». Mais pas seulement, «si le crocodile en question est une femelle fécondée, sa progéniture pourrait envahir le fleuve», prévient notre interlocuteur. Mais comment expliquer la présence de ce crocodile au fleuve Bouregreg, malgré le fait que cette espèce n’existe pas au Maroc? Contrairement aux sources qui soutiennent que cet animal exotique aurait été relâché par un propriétaire de yacht amarré dans la Marina de Salé, le vétérinaire pense qu’«à voir la taille de ce prédateur très dangereux, on ne peut pas imaginer qu’il était à bord d’un yacht. Cela aurait été très dangereux pour ses propriétaires». Et le même vétérinaire de poursuivre : «La seule possibilité d’introduire pareil carnivore sur le sol marocain, c’est qu’il aurait été rapporté au pays, quand il était encore tout petit. Seul un diplomate aurait donc pu l’apporter dans ses valises sans risque d’être fouillé, ce qui explique en fait qu’il n’ait pas été intercepté par les autorités de contrôle au niveau des frontières». Pour le propriétaire de ce reptile, ajoute le vétérinaire, «la situation a pris une tournure inquiétante car, par nature, cette espèce n’est pas domestique. Il n'est pas étonnant que la personne qui l’a introduite ait été perturbée par son nouveau compagnon lorsque ce dernier est devenu grand. Acheté tout petit, cet animal exotique est gentil, mais lorsqu’il arrive à taille adulte, comme celle du crocodile qui nage actuellement dans les eaux de Bouregreg, les choses se gâtent. Son propriétaire n’a donc pas su prendre soin de son animal et l’aurait donc relâché dans le fleuve Bouregreg», souligne le vétérinaire Bouazza Kherrati. Notre interlocuteur va encore plus loin. Il n’exclut pas la possibilité que ce ne soit pas le seul crocodile à avoir été introduit de la même manière sur le territoire marocain. «Les autorités marocaines doivent s’assurer que celui qui a apporté ce genre d’animal exotique n’est pas à son premier coup», lance Bouazza Kherrati, non sans inquiétude. Avant de conclure : «L’introduction d’animaux exotiques et de plantes sauvages est considérée comme illégale. Et ceux qui achètent illégalement des animaux exotiques détruisent deux fois la nature. D'abord dans le pays où l'espèce a été prélevée, ensuite dans les pays où elle est introduite».
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