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La destruction de cette célèbre bâtisse, datant du premier tiers du siècle dernier (1932) sous le regard bienveillant des autorités et des notables de la ville dont certains sont partie prenante dans l’affaire, comme d’ailleurs, un peu, dans tous les projets fonciers de Mohammedia qu’ils s’accaparent petit à petit, a été rendue effective parce que voulue et décidée par ceux ayant la responsabilité d’un pouvoir de décision légué par le peuple et les urnes ou que leur a confié le Pouvoir.
Unis dans leur ‘’Halte à la destruction’’ sans bémol aucun, les manifestants ont, avant tout, voulu faire entendre leur voix en répondant à l’appel de collectifs œuvrant pour la préservation du patrimoine architectural du Royaume qui militent contre la démolition de bâtiments, genre “Casamémoire’’ initiateur justement de cette sortie dominicale.
Dans le bras de fer engagé entre le foncier à Fédala et une partie de l’opinion sur le contrat d’entrepreneurs très peu regardants sur le développement de la ville, il semblerait qu’il n’y ait pas photo lorsque l’on constate que les maîtres du béton ont la mainmise sur une ville dépossédée.
La revendication de la ville par des citoyens qui s’en veulent les défenseurs, n’en devient, devant leur impuissance face au lobby de la destruction du paysage urbain que sont ces promoteurs du lendemain et qui agissent en toute impunité, qu’un combat incertain.
Plus rien dans la cité des roses ne leur résiste, ni zones humides pourtant classées, ni dunes de sable relevant du domaine maritime, ni, ni et autant d’autres de cette conjonction qui ont été dévorées implacablement, n’y peuvent quoi que ce soit. L’effet boule-de-neige -on aurait été tenté de dire ‘’boule-de-béton’’- est tel, qu’il emporte tout sur son passage.
On assiste à Mohammedia, devenue ville dortoir par la force des choses, à la construction de blocs d’immeubles d’habitation qui en plus d’enlaidir le paysage urbain, dépouillent les citadins de leur ville au profit de promoteurs privilégiés.
Face à ces forces destructives, le bon sens aurait voulu que la sauvegarde et la protection du paysage urbain soient l’apanage des autorités et des forces actives qui, détenant pouvoir et force de persuasion, auraient dû s’opposer à cet état de faits.
Que nenni ! Il n’est qu’un laxisme administratif ambiant. A défaut d’être latent, il peut cependant et à tout moment se retourner contre celui qui en exploite la doctrine. Même le “Provincial” qui, pourtant, détient quelques pouvoirs coercitifs, s’en est détaché.
En attendant, c’est la mémoire de Fédala qui part doucement et sûrement en miettes. A quel autre monument ou patrimoine de la ville réserve-t-on le tour, au casino, au château d’eau, à la Falaise, au parc… ou peut-être la Kasbah, que le mal destructeur est déjà en train d’envahir?