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"Cinquante mille morts, peut-être davantage, 2,2 millions de réfugiés et de déplacés, la famine qui se profile d'ici quelques mois", a énuméré le responsable onusien, qui s'exprimait devant des journalistes sous le sceau de l'anonymat.
Les Nations unies ont déploré le mois dernier que les massacres et les déplacements de civils se poursuivent malgré la signature en août dernier d'un accord de paix entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.
"Où en est-on de l'application de cet accord? Nulle part", a dit le responsable onusien. "Nous assistons à une diffusion de la violence sur des bases ethniques dans des régions du Soudan du Sud qui avaient jusqu'à présent été épargnées."
Des casques bleus de l'Onu protègent 200.000 civils dans six centres de regroupement à travers le pays.
L'Angola a proposé la semaine dernière la mise en place d'un embargo sur les armes envers le Soudan du Sud mais la Russie s'y est opposée en qualifiant une telle mesure d'inutile et a menacé d'utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité.
La situation au Soudan du Sud ne cesse de détériorer après deux ans de guerre et les deux camps rivaux "traînent des pieds pour appliquer" un accord de paix, a déploré mercredi le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU.
"La situation économique et humanitaire est catastrophique et continue de s'aggraver, c'est lamentable", a déclaré Hervé Ladsous à des journalistes.
"Des dizaines de milliers de gens sont morts, nous avons perdu le compte, et deux millions environ ont été chassés de chez eux", a-t-il ajouté, en accusant le président Salva Kiir et son rival Riek Machar de "prolonger les souffrances de la population".
"Cela doit cesser et la priorité doit être de faire la paix", a-t-il affirmé.
Par ailleurs, un groupe d'experts de l'ONU a recommandé récemment au Conseil de sécurité de sanctionner le président Salva Kiir, le chef des rebelles Riek Machar et deux responsables militaires, ainsi que d'imposer un embargo sur les armes.
Mais la Russie, membre permanent du Conseil avec droit de veto, estime que sanctionner les dirigeants sud-soudanais serait contre-productif et que l'embargo favoriserait les rebelles car il est plus facile de contrôler la livraison d'armes au gouvernement.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé jeudi dernier les belligérants au Soudan du Sud à faire preuve de "responsabilité" et à appliquer l'accord de paix signé en août 2015.
"Le gouvernement du Soudan du Sud doit exercer pleinement sa responsabilité et protéger sa population", a-t-il déclaré à l'issue d'une brève visite au cours de laquelle il a notamment rencontré M. Kiir.