Une situation saugrenue, car il y va de l’équipe nationale, ne devant en aucun cas être l’objet sinon de «marchandage», du moins de caprices orchestrés par quelques joueurs éparpillés dans les championnats du Vieux Continent.
Il faut bien se représenter un fait qui serait indiscutable dans le cas de joueurs marocains d’Europe qui n’auraient pas hésité à défendre les couleurs des sélections de leurs pays d’accueil s’ils avaient une chance d’y être retenus. Et les cas d’Adil Rami avec la France, Khalid Boulahrouz et Ibrahim Afellay avec les Pays-Bas, ainsi que Marouane Fellani avec la Belgique sont fort éloquents.
Ces derniers ont le mérite de ne pas tergiverser et de faire un choix de «raison». Loin de tout chauvinisme, l’on ne peut que les comprendre dans la mesure où jouer avec une grande nation de football leur permet de se produire au plus haut niveau, et ce ne sont pas Boulahrouz et Afellay qui diront le contraire en étant finalistes avec les «Oranjes» lors du Mondial sud-africain.
Alors que pour ces quelques footballeurs qui déclinent la convocation du Onze national, leurs compères qui les ont précédés en équipe du Maroc leur donnent tort. De Mustapha Hadji à Marouane Chamakh, en passant par Houcine Kharja, Mehdi Benatia et la liste est longue, ces pros, nés sous les cieux européens et tous détenteurs de la double nationalité, ont fait une carrière grâce à l’équipe nationale. En devenant des internationaux, ils ont pu troquer des clubs de standing moyen ou quasi inconnus contre de grosses écuries de la trempe du Deportivo La Corogne, Arsenal ou l’Inter de Milan.
Tout le monde est gagnant dans cette histoire et en premier le joueur. Lequel doit se montrer humble et reconnaissant envers l’équipe nationale du Maroc dont le choix doit se faire par le cœur et sans hésitation aucune.