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Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad se rend dimanche à Bagdad pour une visite durant laquelle il doit se réunir avec l'exécutif irakien, un allié, alors que Damas sort progressivement de son isolement diplomatique.
Cette visite intervient au moment où le président syrien Bachar al-Assad se défait peu à peu de son statut de persona non grata et retourne sur la scène régionale après plus d'une décennie d'isolement.
M. Meqdad, arrivé samedi soir à Bagdad selon l'agence de presse étatique irakienne INA, doit notamment s'entretenir avec son homologue irakien Fouad Hussein, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani et le président Abdel Latif Rachid, selon Ahmed al-Sahaf, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères irakien.
"La visite portera sur les relations bilatérales entre Bagdad et Damas et sur le rôle de l'Irak dans le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe", officialisé le 7 mai, a-t-il précisé.
Le régime syrien avait été exclu de la Ligue arabe en 2011 en raison de la répression du soulèvement populaire qui a ensuite dégénéré en une guerre sanglante.
A l'époque, le gouvernement irakien, proche de Téhéran et de Damas depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003, s'était prononcé contre l'exclusion de son allié syrien.
Irak et Syrie partagent une frontière de 600 km en plein désert. Les trafics en tout genre y abondent et des cellules du groupe Etat islamique circulent entre les deux pays.
Les jihadistes s'étaient emparés de territoires entiers en 2014 dans les deux pays pour y exercer leur régime de terreur, avant d'être défaits en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie sous le coup d'offensives successives.
Le trafic de drogue est aussi un sujet de préoccupation. En mars, les garde-frontières irakiens avaient ainsi annoncé la saisie à la frontière syrienne de plus de trois millions de comprimés de captagon, une drogue de la famille des amphétamines dont le trafic a explosé ces dernières années au Moyen-Orient.
Outre les dossiers sécuritaires, l'eau est un sujet ultra-sensible.
L'Euphrate arrose d'abord la Turquie et la Syrie avant d'entrer en Irak, dont les autorités se plaignent que les barrages construits en amont chez leurs voisins ont drastiquement réduit le débit des cours d'eau.