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La question du Sahara est au cœur de ce processus mais elle n’est pas la seule. Les Ittihadis ont intégré à leur réflexion les «révolutions» que connaît le Sud de la Méditerranée. Plus rien ne sera comme avant. Il est temps, affirme Fathallah Oualalou dans un entretien accordé à Libération, de repenser le partenariat euro-méditerannéen. «L’aspiration au changement apparu depuis maintenant un mois et demi dans la région sud-méditerranéenne est un élément de notre stratégie. C’est une région qui stagnait sur le plan politique et qui est en train aujourd’hui de montrer au monde entier que le monde arabe peut lui aussi évoluer, que cet espace géopolitique qui était sous l’emprise du parti unique, de la pensée unique est en train de changer», explique-t-il.
Face à cette région qui a fait le choix de démocratie grâce à la mobilisation des jeunes notamment, l’USFP a un devoir de solidarité. «Nous devons, en tant que parti politique, contribuer à la création de cette culture pluraliste organisée dans ces pays pour qu’ils arrivent à créer ces relais et réhabiliter le politique. Cet accompagnement doit tenir compte des spécificités aussi bien tunisienne qu’égyptienne. La reconstruction démocratique dans ces pays va permettre à la région dans sa globalité d’avancer dans la même logique », soutient celui qui est maire de Rabat.
La politique étrangère marocaine doit nécessairement émaner de réalités liées au voisinage et à la géographie. Dans le même temps, et alors que la gouvernance se mondialise et se régionalise, le Maroc peut valablement défendre le dossier de son intégrité territoriale en étant présent sur les grandes questions du climat, de l’environnement et de l’énergie. «Plus que jamais, la nouvelle génération de réformes revendiquées par l’USFP est d’actualité. La démocratie peut être un ciment solide de rapprochement».
Pour ce dirigeant usfpéiste, il est essentiel aujourd’hui de se mobiliser pour montrer la crédibilité de l’initiative marocaine. «Le plan d’autonomie est une double réconciliation maroco-marocaine et régionale tout en faisant la liaison avec tout ce qui se passe dans la zone du Sahel, c’est-à-dire les dérives, de la contrebande aux dangers du terrorisme, qui peuvent nourrir aussi la gestion de la question du Sahara», conclut Fathallah Oualalou.
Lire l’entretien avec Fathallah Oualalou en "Invité"