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Selon ce rapport, des maladies et des décès liés à la chaleur peuvent survenir lorsque la température ambiante élevée (associée à une forte humidité relative) ne permet plus au corps de dégager naturellement la chaleur. Une récente étude menée à Barcelone (Espagne) a révélé un risque de mortalité accru associé à des causes naturelles, respiratoires et cardiovasculaires durant les nuits où la température reste supérieure à 23°C. En général, les personnes âgées, les enfants et les personnes atteintes de maladies chroniques préexistantes (c’est-à-dire des maladies respiratoires et cardiovasculaires, le diabète) sont les plus affectés.
A Athènes en Grèce, la population âgée de plus de 65 ans et exposée à des hautes et très hautes températures connaît un taux de mortalité accru. Durant la canicule de l’été 2003 en France, le taux de mortalité liée à la vague de chaleur a été particulièrement élevé parmi les personnes âgées. De récentes études suggèrent, en outre, que les violences domestiques envers les femmes augmentent lorsque les températures sont extrêmement élevées.
Le rapport a également précisé que même si une grande partie de la population méditerranéenne est habituée aux températures élevées, une augmentation de l’intensité et de la fréquence des vagues de chaleur, ou un changement de saisonnalités, expose les populations vulnérables à d’importants risques de santé, notamment les populations pauvres vivant dans des conditions précaires et ayant un accès limité aux espaces climatisés.
En outre, les rédacteurs dudit rapport ont observé que ces dernières années, plusieurs foyers de différentes maladies à transmission vectorielle ont été documentés en Méditerranée. Selon eux, le changement climatique favorise le potentiel de transmission de ces maladies puisque les dynamiques du cycle de vie des espèces vecteurs de maladies, des organismes pathogènes et des espèces réservoirs sont toutes sensibles aux conditions climatiques. « Nous pouvons dire avec certitude que le réchauffement climatique ainsi que l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes, comme les inondations, contribueront au potentiel de transmission vectorielle ou hydrique des maladies dans la région. Ces dernières années, plusieurs cas de dengue ont été signalés en Croatie, en France, en Grèce, en Italie, à Malte, au Portugal et en Espagne. Même si la plupart des cas ont probablement été importés, en 2010 des cas de transmission locale de la dengue ont été signalés en Croatie et en France. Durant l’été chaud de 2017, des foyers de chikungunya ont également été signalés en France et en Italie», expliquent-ils. Et de préciser : «Cependant, il est difficile de prédire les conséquences du changement climatique sur la gravité et la distribution des maladies infectieuses, particulièrement pour les maladies à transmission vectorielle car les interactions entre les hôtes, les pathogènes et les vecteurs ou les hôtes intermédiaires sont complexes ».
Ils ont également ajouté que du fait du changement climatique, les régions présentant un fort potentiel infectieux du virus du Nil occidental risquent de s’étendre et d’inclure à terme la plupart des pays méditerranéens.
Concernant les effets indirects sur la santé liés à la dégradation de la qualité de l’air, des sols et de l’eau qui impacte la production et la qualité alimentaire ainsi que d’autres aspects socioculturels, le rapport a indiqué que la concentration des gaz et des particules dans l’air augmente en raison de la désertification et des feux de forêt provoqués par le changement climatique, mais aussi à cause des activités humaines directes, notamment dans les grandes villes. La dégradation de la qualité de l’air impacte également le changement climatique puisque les nombreux polluants atmosphériques sont aussi des gaz à effet de serre ou sont produits en grandes quantités lorsque la température augmente (par exemple l’ozone).
Le rapport tire la sonnette d’alarme concernant les risques liés à l’élévation du niveau de la mer qui peut priver d’eau potable une partie de la population, ce qui aurait des conséquences sanitaires graves, des inondations qui sont sources de blessures corporelles, d’infections entériques, d’allergies et d’asthme et accentuent les problèmes de santé mentale et les contaminations potentielles aux produits chimiques.
Les activités humaines, comme le transport de marchandises, d’animaux et de personnes, la disparition des zones humides naturelles, la planification côtière et la construction de retenues d’eau sur les grands fleuves méditerranéens peuvent favoriser également le cycle de transmission naturelle des agents infectieux. «En Méditerranée, la santé humaine est largement conditionnée par les tendances sociétales et les situations politiques. Dans certains pays ou régions, les mauvaises conditions sanitaires entraînent des risques de consommation d’aliments ou d’eau potable contaminés (par exemple dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord où sévissent des conflits). L’urbanisation et l’augmentation de la densité de population dans les régions côtières contribuent à la pollution de l’air et augmentent les risques de transmission des maladies infectieuses. L’instabilité sociale et les conflits politiques provoquent des flux migratoires qui favorisent la transmission de maladies», a conclu le rapport.