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Au centre de cette nouvelle crise ou plutôt querelles des mots, l’interprétation que font chacune des parties en conflit de l’impact de la grève sur le fonctionnement de la compagnie nationale.
A l’origine de cette levée de boucliers, les informations distillées dans la presse par les représentants des pilotes de la compagnie nationale attestant que 23 avions de Royal Air Maroc n’auraient pas décollé pendant la première journée de la grève déclenchée du 12 au 14 août courant. Une déclaration laissant entendre que la compagnie nationale n’a pas pu assurer comme il se doit la totalité des vols programmés. « Une contradiction apparente », estime la Direction en apportant des précisions à deux niveaux.
Le premier niveau concerne la mobilisation du personnel en grève et le second porte sur l’impact du mouvement de grève sur le déroulement des vols de la compagnie. Sur le premier point, « la Direction de Royal Air Maroc a reconnu que l’appel à la grève lancé par l’AMPL a été très suivi compte tenu de la solidarité au sein du corps des pilotes ». Mais pour le top management de la compagnie, ce seul volet ne permet pas de croire que la grève a réussi. La Direction en veut pour preuve, le second point, à savoir le non blocage de la production de l’entreprise ou la perturbation qui n’aurait pas été significative.
En effet, précise-t-elle, « la grève menée par l’Association des pilotes est un échec total sur le terrain. Ce mouvement n’a eu aucun impact significatif sur le déroulement des vols de la compagnie qui a réussi à transporter tous ses passagers à destination et à effectuer tous les vols programmés. Quelques retards ont été enregistrés pour certains vols dus au regroupement de passagers de vols dont le timing est proche sur un avion gros porteur. Mais ces regroupements restent l’exception et concernent les vols opérant sur des destinations que la RAM dessert avec plusieurs fréquences par jour », souligne-t-elle.
Au sujet des avions qui seraient restés au sol, la RAM rappelle que les choses ont pu fonctionner « grâce à l’utilisation d’avions Royal Air Maroc pilotés par des non grévistes et au recours à la location d’avions d’Europe. La compagnie n’a en effet rencontré aucune difficulté à trouver des avions disponibles, à des prix compétitifs alors qu’il y a quelques années, il était presque impossible de trouver des appareils disponibles en haute saison.
L’action de grève de l’Association des pilotes de Royal Air Maroc n’est plus en mesure de bloquer l’activité de la compagnie et prendre en otage ses passagers ».
Qu’à cela ne tienne, la Direction de la RAM dit restée ouverte à un « dialogue constructif et serein mais en dehors de toute menace ou intimidation».