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Avant-hier, les copies des maths pour les sciences expérimentales et sciences de la technologie ont ainsi été mises à la disposition de ceux d’entre les élèves qui, au lieu de potasser leurs cours une dernière fois, ont préféré suivre les évènements sur Internet pour gagner le jackpot.
Résultat, plusieurs centres d’examens ont été secoués par de violentes protestations contre cet état de fait.
Bris de glace, tables renversées, refus de passer des examens à la fois difficiles et tronqués, désir de voir l’équité et l’égalité des chances prévaloir pour tous et de la même manière, sous-tendaient leur mouvement spontané et fort justifié.
Certes tous les élèves ne peuvent être égaux en termes de réussite scolaire. De multiples facteurs (contexte social et économique, situation familiale...) impactent peu ou prou leurs études, mais l’école se doit de tout faire pour assurer la réussite de chacun d’entre eux. Elle est censée le faire dans le cadre ordinaire de chaque établissement en leur proposant un environnement adéquat et des conditions d’examen sécurisées à même de garantir l'égalité des chances pour tous et la réussite de ceux qui ont fait l’effort pour y parvenir. Ce qui s’est passé avant-hier avec la diffusion publique des vraies épreuves de mathématiques et de leurs corrigés et hier matin avec celles de la philosophie, écorne non seulement ce principe fondateur de l’école, mais il hypothèque aussi l’avenir des élèves les plus studieux et les plus méritants. En effet, tous les instituts, prépas, facultés à accès restrictif et écoles supérieures de renom exigent comme condition de participation aux concours d’avoir des notes fort élevées au bac. Des notes auxquelles peuvent désormais prétendre tous ceux qui ont fait de la triche une raison d’être et de Tasribate un livre de chevet. A moins que le ministère de l’Education n’intervienne pour réparer le grave préjudice causé à nos ouailles, la triche deviendra donc une règle incontournable pour tous ceux qui veulent bénéficier de cette égalité de chances sans laquelle nul enseignement ne peut prétendre former les bons citoyens de demain.
Le déphasage du ministère
Communiqué du MEN
Le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle informe toutes les candidates et tous les candidats du baccalauréat 2015 ainsi que toutes les citoyennes et tous les citoyens qu’après avoir été informé de l’existence d’informations faisant état de la fuite, sur les réseaux sociaux, de deux pages de l’examen des mathématiques, filière des sciences expérimentales et celle des sciences technologiques, il a procédé à l’ouverture d’une enquête sur ce sujet afin d'établir la vérité et d’obtenir tous les détails de cet incident. Le ministère a également pris contact avec tous les centres d’examen ainsi qu’avec les parties concernées afin d'assurer le fonctionnement normal des examens.
En présentant ces explications, le ministère affirme qu'il n’hésitera pas à prendre la décision appropriée s’il est prouvé qu'il y a bien eu une fuite des épreuves de mathématiques. Et ce pour assurer l'égalité des chances pour toutes les candidates et tous les candidats tout en sévissant contre toute personne ayant tenté de perturber le déroulement de cette échéance nationale.
Le ministère exhorte l’ensemble des candidates et candidats à poursuivre normalement leur participation aux examens tout en observant la prudence requise à l’égard de tout ce qui pourrait contrecarrer le déroulement normal des différentes épreuves.