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En Egypte à Charm el-Cheikh, les chefs d'Etat arabes ont clamé samedi à l'ouverture de leur sommet annuel en Egypte leur intention de créer une force unie pour combattre les "groupes terroristes", considérant comme un "test" l'opération militaire conjointe en cours au Yémen.
Depuis plusieurs semaines, à l'unisson de l'organisation panarabe, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi réclamait avec insistance cette force arabe pour lutter en particulier contre l'organisation Etat islamique (EI), qui multiplie les atrocités en Irak et en Syrie et gagne du terrain en Libye et en Egypte.
Mais plus que le groupe extrémiste sunnite, c'est la crainte de voir le grand rival iranien chiite étendre son influence par son soutien à la milice yéménite des Houthis qui semble obliger les pays arabes à surmonter leurs dissensions. Et entériner dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien, la création d'une force militaire conjointe.
Conduite par Ryad, une coalition impliquant neuf pays arabes, dont l'Egypte, a lancé jeudi des frappes aériennes au Yémen pour stopper l'avancée des Houthis qui tentent de s'emparer de la totalité du pays.
Sissi, qui préside pour un an la Ligue arabe, a proclamé l'exigence d'une force régionale pour "faire face aux menaces sans précédent pour l'identité arabe" que constituent "les groupes terroristes" et la multiplication des conflits.
Avant le sommet, l'Egypte avait dit être prête à envoyer au Yémen des troupes au sol. Le Roi Salmane Ben Abdel Aziz d'Arabie Saoudite lui a emboîté le pas en s'appuyant sur l'exemple de l'intervention militaire conjointe que son pays dirige au Yémen, assurant qu'elle durerait jusqu'au rétablissement de la sécurité.
Les chefs d'Etat devraient donc adopter le projet de résolution égyptien déjà approuvé par les chefs de diplomatie arabes jeudi, prévoyant que la force sera chargée de mener "des interventions militaires rapides".
L'Egypte, qui dispose de l'armée la plus nombreuse et parmi les mieux équipées du monde arabe, s'affiche comme le fer de lance de cette force au moment où son aviation et sa marine participent à l'intervention au Yémen. Sur le terrain au Yémen, des avions de la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite ont bombardé de nuit la piste de l'aéroport de la capitale yéménite, la mettant hors service, tandis que 15 soldats rebelles étaient tués ailleurs dans un raid, selon des sources aéroportuaire et militaire.
Samedi, plus de 200 employés de l'ONU, d'ambassades et de sociétés étrangères avaient été évacués de Sanaa par voie aérienne.
Par ailleurs, des avions de la coalition ont pris pour cible le QG de la Garde républicaine yéménite, alliée à la rébellion chiite des Houthis, tuant quinze soldats, a indiqué dimanche à l'AFP une source militaire.
Les frappes nocturnes ont touché le site situé à Soubaha, dans l'ouest de Sanaa, a ajouté cette source.
L'hôpital militaire de Sanaa a reçu les corps de 12 soldats, ainsi que 18 blessés, a indiqué pour sa part une source médicale.
Le Yémen s'est enfoncé dans la guerre ces derniers jours avec des avancées vers Aden deuxième ville du pays dans le sud, de la rébellion chiite et ses alliés liés à l'Iran et une riposte militaire d'une coalition d'une dizaine de pays arabes venue secourir le président Abd Rabbo Mansour Hadi.