-
Les étudiants en médecine ne sont pas près de lâcher prise
-
Réquisitoire retentissant de Omar Hilale contre la politique déstabilisatrice du régime algérien dans la région du Sahel
-
Le ministère répond aux revendications des étudiants en médecine pour rétablir la normalité académique
-
SM le Roi félicite le Président chinois à l’occasion de la fête nationale de son pays
-
Synthèse du rapport annuel du CSEFRS: Bilan et perspectives de l’action du Conseil en 2023
«Ces principes contenus dans la nouvelle Constitution, nous avons attendu qu’ils soient appliqués conformément aux principes universels des droits de l’Homme, mais le peuple marocain attend encore de savoir comment le gouvernement mettra la réforme sur les rails», lit-on dans ledit rapport. Et de préciser que «le SNPM considère que la bonne voie pour la réforme consiste à satisfaire les attentes exprimées par les forces vives du peuple marocain, et qu’aucune partie ne peut prétendre les réaliser toute seule, que ce soit l’Exécutif ou le Parlement ou toute autre institution».
Mais comment expliquer ce blocage ? La réponse du SNPM est on ne peut plus claire. Il est dû essentiellement à une crise de confiance entre les divers intervenants dans le champ médiatique. Pour le syndicat de la presse, le dossier de la réforme des médias est aussi important et stratégique que les autres dossiers, et pour le mener à bien, «un dialogue rationnel pour arriver à des accords» est fortement recommandé, au lieu de recourir à «une politique du fait accompli» ou d’«imposer à une partie des initiatives ou des solutions non-consensuelles», précise le document. Et d’ajouter : «Ce que nous avons constaté entre la date de présentation de notre rapport en 2012 et aujourd’hui c’est de passer sous silence ces priorités, et de verser dans des conflits artificiels, ce qui a dévié la réforme de la voie et l’a introduite dans le labyrinthe des conflits politiques et idéologiques inutiles, ce qui a conduit en fin de compte à la stagnation à tous les niveaux».
Le rapport du syndicat s’est penché sur la notion de service public dans le secteur. Il a déploré que le gouvernement, au lieu de définir cette notion et de la mettre au diapason des dispositions de la Constitution conformément aux normes internationales en la matière puisque les citoyens attendent toujours que les médias publics et la MAP deviennent un service public et «se départissent de la ligne officielle», a créé une polémique autour des cahiers des charges et des mécanismes de gouvernance, «ce qui a ouvert la voie devant tous ceux qui ne veulent pas faire avancer la réforme, faussant le débat et le rôle que doivent jouer les médias publics».
Quant à la presse écrite, Younès Moujahid, président du SNPM, déplore «le manque de visibilité» chez les entreprises du secteur qui sont gérées conformément à «une mentalité patriarcale et mercantile».
«Ce manque de visibilité» est principalement dû, selon le rapport du syndicat, à «l’absence de mécanismes institutionnels de gestion des ressources humaines et financières y compris l’aide de l’Etat». Ce qui explique le blocage dans la mise en œuvre du premier contrat-programme signé en 2005 entre la Fédération marocaine des éditeurs des journaux et le gouvernement, et qui entrave, selon le SNPM, toute «éventualité d’évaluer d’une façon objective tout contrat-programme, car les données et bilans qui sont à même de permettre de diagnostiquer la crise dont se plaignent les éditeurs et d’en définir ses vraies causes (…) et aussi parce que les professionnels et leurs représentants sont exclus de la supervision des conditions d’octroi de l’aide publique et la manière de la dépenser», précise le document.
Un autre sujet qui soulève l’inquiétude du SNPM est le recours systématique et répétitif au cours de l’année dernière, des forces de l’ordre à la violence à l’encontre des journalistes et reporters-photographes lors de la couverture des manifestations et des sit-in, et ce «en l’absence de tout mécanisme garantissant la protection juridique, administrative et professionnelle des journalistes».
Le rapport a évoqué également le fait que les contrats signés avec les journalistes ne comportent aucune disposition relative à l’assurance-risque. Dans ce sens, le SNPM a appelé les éditeurs et les autres intervenants «à assumer leurs responsabilités envers tout ce qui peut arriver aux journalistes lorsqu’ils effectuent leur travail».
A noter qu’un mécanisme de suivi a été institué. Il est composé, en sus du SNPM, des départements de la Justice et des Libertés et de la Communication, mais ce mécanisme «n’a pas servi à mettre un terme aux agressions» contre les journalistes.