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S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue le 10 février à Rabat, Abdesselem El Bikioui, président de l’Association, a indiqué que la situation est devenue insoutenable et que les barreaux du Royaume ont du mal à calmer les bases qui exigent des mesures plus radicales. « On a du mal à apaiser la colère de nos avocats. Il nous faut une sortie de crise immédiate, sinon on ne peut plus les retenir davantage et personne ne sait jusqu’où iront les choses», a-t-il déploré.
Il a expliqué que plusieurs avocats vivent actuellement des crises financières graves et que beaucoup de bureaux sont menacés de faillite. « On ne dispose pas de chiffres clairs et certifiés, mais les signes de détresse provenant de nos confrères des quatre coins du pays en disent long sur cette situation. A noter que le pays compte 8.000 bureaux qui font travailler quatre personnes en moyenne. Si vous faites les calculs, vous trouvez que ce sont près de 50.000 familles qui sont menacées dans leur quotidien», a-t-il précisé.
A ce sujet, l’Association a demandé à l’ensemble des parties d’assumer leur responsabilité, en réaffirmant son soutien aux revendications légitimes des greffiers et en considérant que toute réforme de la justice doit passer par une réforme du statut des greffiers, tout en mettant en garde contre toute interprétation de la positon de l’Association comme un soutien d’une partie au détriment d’une autre.
Evoquant la crise des greffiers, M. El Bikioui a affirmé que l’Association a été convoquée officiellement par le ministère de la Justice pour assister au prochain round de négociations avec les syndicats. Il a également expliqué que le département de Naciri a fait patte blanche et accepté l’ensemble du cahier revendicatif des greffiers grévistes.
M. Bikioui a fait écho de la conférence de presse tenue le même jour par Mhamed Naciri, ministre de la Justice, qui a déclaré que la balle était dans le camp des grévistes puisque la majorité de leurs revendications ont été satisfaites.
De son côté, le Syndicat démocratique de la justice (SDJ), affilié à la FDT, a considéré que les déclarations de M. Naciri sont erronées et visent à induire en erreur l’opinion publique. «La vraie histoire c’est qu’au bout de trois rounds de négociations, on nous a demandé l’arrêt des grèves ; en contrepartie, le gouvernement procèdera à la modification de l’article 4 du statut de la Fonction publique. Ce qu’on considère comme une manœuvre pour gagner du temps et stopper le mouvement de grèves alors que notre demande porte sur la modification de l’article 1 du décret ministériel n° 403», nous a précisé Fakhereddine Benhadou, premier vice-secrétaire général du SDJ.
Le SDJ exige un engagement écrit de la part du gouvernement, spécifiant qu’il va modifier ledit article, car il estime qu’il ne dispose d’aucune garantie que ce dernier tienne ses promesses d’ici avril prochain.
Par ailleurs, Benhadou a expliqué que le SDJ est prêt à participer au prochain round de négociations. Il soutient que son syndicat souhaite la participation de tous les parties concernées par le secteur de la justice, y compris l’Association des barreaux du Maroc.
Pour sa part, la Fédération nationale du secteur de la justice (UNTM) a appelé le gouvernement à satisfaire les revendications du personnel et à les traduire dans la réalité.
Abdeladim Ahmid, secrétaire général de la Fédération, a indiqué lors d’une conférence de presse tenue jeudi, que la réponse du gouvernement à ces revendications signifie la mise à exécution de ses engagements pour passer du stade des promesses à celui de l’application.
Il a également fait savoir que la Fédération revendique l’ouverture d’un dialogue sectoriel responsable et sérieux pour résoudre les problèmes du personnel de la Justice, à condition que toutes les parties y prennent part et que les principales revendications soient satisfaites.