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En ces temps où ses mentors algériens sont englués dans une crise si ingérable qu’elle les a obligés à lui consacrer tout leur temps et moyens, le privant ainsi des moyens tant diplomatiques que financiers sans lesquels sa voix serait inaudible et ses gesticulations inefficaces, le Polisario n’a eu d’autre choix que de faire souffler le chaud et le froid menaçant parfois de reprendre les armes pour se déjuger le lendemain et de faire accroire qu’il n’a nullement perdu la main. Mais de fait, tout le monde sait que l’offensive diplomatique que le Maroc mène sur tous les fronts a eu pour résultat de retirer le tapis sous les pieds des séparatistes tant en Afrique où le Royaume a réintégré sa famille institutionnelle et tissé d’important liens économiques, qu’en Amérique où nombre de pays qui soutenaient jadis ses ennemis s’en sont allégrement détournés.
Résultat des courses, le nombre de pays hostiles à notre intégrité territoriale n’a cessé de fondre comme neige au soleil. En conséquence, le Polisario s’est trouvé acculé à changer son fusil d’épaule en attendant des jours qu’il espère moins difficiles pour lui et à faire changer de registre à sa propagande qui d’agressive est devenue largement réactive.
A preuve, il ne lui a fallu que quelques heures pour fustiger les médias qui ont relayé un article publié le dimanche 11 août par The Wall Street Journal sur la question du Sahara et dont le seul tort est d’avoir été favorable au Maroc.
Dans son article, le journaliste Dion Nissenbaum indique, en effet, que les responsables américains qui suivent de près les discussions autour de la question du Sahara ont déclaré que les Etats-Unis ont clairement fait savoir que Washington ne soutiendrait pas un plan visant à créer un nouvel Etat en Afrique.
L’auteur ne s’est d’ailleurs pas contenté de l’écrire noir sur blanc. Il l’a également déclaré dans la vidéo qui a accompagné son reportage. «Le Maroc et les Etats-Unis ne voient pas [l’indépendance] comme une option. Un nouvel Etat en Afrique pourrait en réalité être moins sûr. Si vous essayez d’établir un nouveau pays, cela pourrait créer une zone dont des insurgés et des groupes comme l’Etat islamique pourraient profiter et utiliser comme refuge», y a-t-il affirmé.
Or, pour le Polisario, le seul fait qu’il ait visité tant le Maroc que ses provinces sahariennes jette le plus cru des doutes sur ses affirmations. Rien de moins et rien de plus. S’il s’était rendu à Tindouf et que sa visite avait été placée sous haute surveillance et sous la houlette de séparatistes patentés, tout aurait été différent et sa parole aurait été considérée comme sacrée et répétée à l’envi par tout le gotha des propagandistes du Polisario.
Un autre fait n’a pas eu l’heur, lui non plus, d’avoir subi la vindicte de ces derniers malgré son antériorité à l’analyse du Wall Street Journal. Il s’agit du document déclassifié aux Etats-Unis en mai 2017 que l’ancien ambassadeur de ce pays à Rabat, Edward M. Gabriel, n’a révélé qu’en mars dernier
Intitulé «Sahara Policy History», ce document de sept pages signé par l’ancien ambassadeur du Royaume aux Etats-Unis, Aziz Mekouar, avait été soumis au Département d’Etat en 2009, à la veille de la visite au Maroc de Hilary Clinton, alors secrétaire d’Etat.
Il évoque l’implication des Etats-Unis dans le différend territorial et les accords jusque-là classifiés conclus entre Rabat et Washington et rappelle que Washington avait proposé, en 1999, une initiative visant notamment à «changer de vision pour une meilleure solution» au conflit territorial opposant le Maroc au Front Polisario. «L'abandon de l'option de référendum est une initiative politique américaine et non marocaine. Il a fallu un débat politique interne très difficile pour que le Maroc accepte la demande américaine et propose une autonomie pour le Sahara», avait-il rappelé en notant que Washington a fait valoir dans son examen de politique que ce n'était plus «intéressant» de procéder à cette solution pour plusieurs raisons. L'une d’elles, mentionnées dans le document, suggère que le vote créerait un «gagnant/perdant» qui pourrait «provoquer une tension accrue et une reprise probable de la violence dans la région ».
C’est justement pour éviter de jeter de l’huile sur le feu d’une région déjà suffisamment embrasée et où les tensions n’augurent rien de bon que ni les Etats-Unis ni tout autre pays ne peuvent risquer de perdre leurs intérêts économiques ou stratégiques en suivant les folles sirènes d’un séparatisme qui fera sombrer l’Afrique du Nord dans une instabilité aussi grave que celle qui sévit dans la région sahélo-saharienne.