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En effet, Mme Anna Coollen Farish, membre de cette ONG, a souligné qu’«il n'est pas erroné de dire que l’AQMI recrute dans les camps et qu'elle pourrait même y établir une présence» pointant du doigt l’Algérie qui, pour gonfler artificiellement les effectifs, ouvre les portes des camps à des désœuvrés et autres délinquants. «Le Front Polisario, a-t-elle dit, empêche les observateurs de se rendre à Tindouf et a fermé les portes du camp barrant l’accès aux familles se trouvant à l'extérieur».
Pour sa part, Mme Nancy Huff, membre également de cette ONG, a rapporté l'histoire d'une femme qui a été enfermée sept fois pour avoir voulu échapper des camps de réfugiés de Tindouf. Cette femme a dû également faire usage de son corps pour obtenir de la nourriture, a-t-elle ajouté. Cette histoire n'est toutefois pas unique et reflète la vie de plusieurs centaines d'autres femmes, a-t-elle déploré. Elle a par ailleurs dénoncé la menace terroriste qui pèse sur la Mauritanie, le Niger et l'Algérie, où le trafic d'armes s'intensifie et représente un réel danger, notamment pour la vie de la population des camps de Tindouf.
« Il est nécessaire et urgent d'établir un recensement précis des populations des camps à Tindouf pour un meilleur contrôle de l'aide qui est systématiquement détournée par le polisario», a-t-elle plaidé, proposant la création par l'ONU d'un site web pour avoir une idée sur les données relatives aux aides fournies en vue d' « une meilleure traçabilité ». Constatant les multiples trafics frauduleux de la direction du Polisario, Teach the Children International a arrêté depuis 2005 ses aides destinées aux camps de Tindouf.
De son côté, Mme Latifa Aït-Baala, présidente de l’ONG «Femme Action Internationale», a rappelé devant la quatrième commission les difficultés d’assurer les visites familiales dans les camps de réfugiés sahraouis se trouvant en Algérie. Elle a également dénoncé les mauvais traitements infligés aux journalistes marocains par les autorités algériennes et le sort subi par Mustapha Salma, un militant pour l’émancipation des populations des camps par rapport à la direction du Polisario à laquelle il appartient toujours.
Et d’ajouter que « le règlement de ce dossier est une nécessité pour les populations, mais aussi pour la stabilité et la sécurité dans la région. On ne peut cautionner des parodies de justice dans une zone de non- droit où des justiciers algériens du Polisario et d’Al-Qaida au Maghreb islamique trouvent refuge », a-t-elle déclaré.
Elle a rappelé la proposition d’un statut d’autonomie négocié de la région du Sahara qui avait été présentée au Secrétaire général par le Maroc et qui avait été qualifiée de « crédible » et de « sérieuse » par les instances onusiennes. Pour Latifa Ait Baala, il est impératif que la communauté internationale préserve l’intégrité des personnes dans les camps et exige leur recensement. À défaut, la communauté internationale se doit d’exercer son droit d’ingérence en Algérie, a-t-elle conclu.