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Le Front Polisario demeure, en dépit du déclin idéologique, dû notamment à la fin des hostilités de la guerre froide, un mouvement extrémiste en termes d’orientations idéologiques. En effet, que ce soit au niveau des ses instances dirigeantes ou de celles de la « République Arabe Sahraouie Démocratique », le totalitarisme reste l’une des caractéristiques marquantes de leur fonctionnement. Ainsi, par définition, le totalitarisme est le système politique reposant sur l’existence d’un parti unique et qui n’admet aucune opposition, de quelque forme que ce soit. A l’instar du Front séparatiste, les régimes totalitaires sont également marqués par un Etat qui tend à happer la quasi totalité des activités sociales.
Comme la grande majorité des entités au fonctionnement totalitaire, le Front Polisario s’est retrouvé, à plus d’une reprise, confronté à de graves accusations de détournements des aides humanitaires portées par les Etats occidentaux, en l’occurrence. Précisément, plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales ont appelé à entamer une enquête sur les agissements du Polisario. On peut citer, à titre d’exemple, le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe, basé à Bruxelles, qui a appelé, en date du 08 octobre 2008, les instances européennes à intervenir immédiatement pour mettre un terme aux souffrances des populations établies dans les camps de Tindouf. Pour sa part, l’Internationale démocrate centriste (International Democratic Center), a exigé, en date du 26 mars 2009, qu’une enquête soit entamée afin, d’une part, de dénoncer les auteurs du détournement des aides humanitaires, et d’autre part, de faire profiter ces aides humanitaires aux populations de Tindouf. De même, en date du 10 avril 2010, Leah Farish, membre de l’ONG américaine « Teach the Children International » a accusé la direction du Polisario de détourner l’aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf. Selon elle, quelques « (…) 5 millions de dollars d’aide, constituée de produits alimentaires, de médicaments et autres produits de première nécessité qui ont été acheminés vers les camps (…) » par cette ONG ont été pillés par la stratocratie polisarienne. Face à ces appels, la réaction de l’Organisation des Nations Unies (ONU) n’a pas tardé. Un communiqué de l’ONU émis en date du 25 mars 2009, à New York, a annoncé la visite d’une délégation composée de représentants du Programme alimentaire mondial et de dix-neuf pays donateurs, dans l’objectif de juger de la situation nutritionnelle des séquestrés. Cette visite entend trouver une solution au problème de l’anémie dont souffrent les femmes et les enfants de Tindouf. En effet, le porte-parole du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en 2009, Ron Redmond, a communiqué des chiffres très inquiétants sur la question de la santé dans les camps de Tindouf : 61% d’enfants souffrent de malnutrition et 66% de femmes enceintes sont atteintes d’anémie.
L’écart béant entre les moyens mobilisés par les états et organisations occidentaux et ceux dont disposent au final les populations de Tindouf sont le signe irréfutable d’anomalies conséquentes dans la gestion des aides humanitaires. De plus, l’Algérie, en sa qualité de pays d’accueil est responsable de la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf. Il lui incombe de veiller à ce que la population qui y est établie jouisse de tous ses droits. Ce qui est loin d’être le cas. Le refus de l’Algérie et du Front Polisario de procéder au recensement des populations établies à Tindouf a pour objectif de perpétuer les pratiques de détournement des aides humanitaires. Ce constat est affirmé par un rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude, cité par le centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité (European Strategic Intelligence and Security Center – ESISC), dans lequel, il est précisé que le refus du Polisario et de l’Algérie de recenser les populations établies à Tindouf est motivé par les profits illicites obtenus grâce à une exagération du nombre des réfugiés. Ce qui leur permet donc d’obtenir une aide humanitaire plus importante des pays donateurs. Il s’agit là de l’une des explications les plus plausibles justifiant l’obstination polisario-algérienne de refuser au HCR de recenser les populations de Tindouf.
Notons également qu’il existe un écart considérable que l’on peut aisément observer, entre l’ampleur qu’a prise l’affaire du Sahara au sein de l’institution militaire, véritable détentrice du Pouvoir politique, dont le soutien au Front séparatiste constitue une véritable affaire d’Etat, et le peu de moyens mis en œuvre pour apporter des aides humanitaires directes aux populations en souffrance.
D’autant plus que l’Algérie, rappelons-le, en tant qu’Etat hôte, doit faire face à ses obligations statutaires, dès lors que les camps de Tindouf, chef-lieu de l’organisation polisarienne, sont établis sur son sol, plus précisément au Sud-ouest du pays. L’explication la plus plausible permettant d’expliquer le manque d’implication du Pouvoir algérien en la matière, malgré les moyens conséquents dont dispose le pays, est liée au fait qu’une telle situation humanitaire ne peut qu’interpeller les ONG étrangères, et ainsi donner une plus grande visibilité internationale à l’affaire saharienne.
Dès lors que les organisations internationales se mobilisent et offrent un écho médiatique à leurs interventions, l’Algérie voit aboutir sa manœuvre, aux dépens de la population de Tindouf, qui dans la majorité des cas, ne reçoit aucune aide. Dans un même ordre d’idée, demeure un étonnant paradoxe : cette Algérie même qui utilise l’argent de ses contribuables afin de financer l’armement du Front Polisario, occulte l’aspect humanitaire, au demeurant prioritaire dans un tel cas de figure.
Comme la grande majorité des entités au fonctionnement totalitaire, le Front Polisario s’est retrouvé, à plus d’une reprise, confronté à de graves accusations de détournements des aides humanitaires portées par les Etats occidentaux, en l’occurrence. Précisément, plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) internationales ont appelé à entamer une enquête sur les agissements du Polisario. On peut citer, à titre d’exemple, le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe, basé à Bruxelles, qui a appelé, en date du 08 octobre 2008, les instances européennes à intervenir immédiatement pour mettre un terme aux souffrances des populations établies dans les camps de Tindouf. Pour sa part, l’Internationale démocrate centriste (International Democratic Center), a exigé, en date du 26 mars 2009, qu’une enquête soit entamée afin, d’une part, de dénoncer les auteurs du détournement des aides humanitaires, et d’autre part, de faire profiter ces aides humanitaires aux populations de Tindouf. De même, en date du 10 avril 2010, Leah Farish, membre de l’ONG américaine « Teach the Children International » a accusé la direction du Polisario de détourner l’aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf. Selon elle, quelques « (…) 5 millions de dollars d’aide, constituée de produits alimentaires, de médicaments et autres produits de première nécessité qui ont été acheminés vers les camps (…) » par cette ONG ont été pillés par la stratocratie polisarienne. Face à ces appels, la réaction de l’Organisation des Nations Unies (ONU) n’a pas tardé. Un communiqué de l’ONU émis en date du 25 mars 2009, à New York, a annoncé la visite d’une délégation composée de représentants du Programme alimentaire mondial et de dix-neuf pays donateurs, dans l’objectif de juger de la situation nutritionnelle des séquestrés. Cette visite entend trouver une solution au problème de l’anémie dont souffrent les femmes et les enfants de Tindouf. En effet, le porte-parole du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en 2009, Ron Redmond, a communiqué des chiffres très inquiétants sur la question de la santé dans les camps de Tindouf : 61% d’enfants souffrent de malnutrition et 66% de femmes enceintes sont atteintes d’anémie.
L’écart béant entre les moyens mobilisés par les états et organisations occidentaux et ceux dont disposent au final les populations de Tindouf sont le signe irréfutable d’anomalies conséquentes dans la gestion des aides humanitaires. De plus, l’Algérie, en sa qualité de pays d’accueil est responsable de la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf. Il lui incombe de veiller à ce que la population qui y est établie jouisse de tous ses droits. Ce qui est loin d’être le cas. Le refus de l’Algérie et du Front Polisario de procéder au recensement des populations établies à Tindouf a pour objectif de perpétuer les pratiques de détournement des aides humanitaires. Ce constat est affirmé par un rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude, cité par le centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité (European Strategic Intelligence and Security Center – ESISC), dans lequel, il est précisé que le refus du Polisario et de l’Algérie de recenser les populations établies à Tindouf est motivé par les profits illicites obtenus grâce à une exagération du nombre des réfugiés. Ce qui leur permet donc d’obtenir une aide humanitaire plus importante des pays donateurs. Il s’agit là de l’une des explications les plus plausibles justifiant l’obstination polisario-algérienne de refuser au HCR de recenser les populations de Tindouf.
Notons également qu’il existe un écart considérable que l’on peut aisément observer, entre l’ampleur qu’a prise l’affaire du Sahara au sein de l’institution militaire, véritable détentrice du Pouvoir politique, dont le soutien au Front séparatiste constitue une véritable affaire d’Etat, et le peu de moyens mis en œuvre pour apporter des aides humanitaires directes aux populations en souffrance.
D’autant plus que l’Algérie, rappelons-le, en tant qu’Etat hôte, doit faire face à ses obligations statutaires, dès lors que les camps de Tindouf, chef-lieu de l’organisation polisarienne, sont établis sur son sol, plus précisément au Sud-ouest du pays. L’explication la plus plausible permettant d’expliquer le manque d’implication du Pouvoir algérien en la matière, malgré les moyens conséquents dont dispose le pays, est liée au fait qu’une telle situation humanitaire ne peut qu’interpeller les ONG étrangères, et ainsi donner une plus grande visibilité internationale à l’affaire saharienne.
Dès lors que les organisations internationales se mobilisent et offrent un écho médiatique à leurs interventions, l’Algérie voit aboutir sa manœuvre, aux dépens de la population de Tindouf, qui dans la majorité des cas, ne reçoit aucune aide. Dans un même ordre d’idée, demeure un étonnant paradoxe : cette Algérie même qui utilise l’argent de ses contribuables afin de financer l’armement du Front Polisario, occulte l’aspect humanitaire, au demeurant prioritaire dans un tel cas de figure.