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Au banc des accusés, le Parti Authenticité et Modernité, PAM, nouveau venu sur la scène politique. Le succès électoral de cette formation politique est volontiers présenté comme étrange. Ismaïl Alaoui et ses ouailles n’en finissent pas de s’interroger sur la position de leader du PAM tout en rappelant que le paysage politique marocain a affaire à un «parti inclassable», en tout cas hors catégorie. Le rapport d’évaluation du processus électoral ne mâche pas ses mots et va jusqu’au bout de l’analyse : par son émergence, le PAM qui entendait réorganiser le champ politique a réussi à déstabiliser les fondamentaux, déjà fragiles, de la vie politique nationale. Les anciens communistes le disent haut et fort : à la faveur du processus électoral il y a eu volonté manifeste de dessiner une nouvelle carte politique. Les questions qui fâchent ne sont pas ici éludées. Quels sont les objectifs de cette opération «nouvelle carte politique»? S’agit-il de changer l’orientation dans laquelle le Maroc se trouve depuis 10 ans? Faut-il désormais mettre en avant de nouvelles forces politiques et reléguer au grenier celles qui ont contribué au «compromis historique»?
Réponse en filigrane des dirigeants du PPS: le cadre politique ayant rendu possible l’alternance consensuelle est loin d’être caduque ou conjoncturel. «Notre alliance est stratégique et à long terme pour que soit poursuivie la dynamique des réformes», soutient en substance le rapport du Parti du progrès et du socialisme. La revendication n’a pas pris une ride. Le parti en appelle à l’élaboration d’un nouveau contrat politique entre la monarchie et les forces de progrès. La Koutla et les forces de gauche sont d’ailleurs au cœur de ce contrat. Le PPS signe ici la première analyse partisane de l’épisode électoral que les Marocains ont vécu et… boudé. Si l’abstention est un symptôme de la crise du politique, le parti aux destinées duquel préside Ismaïl Alaoui relève dans le même temps que cette même abstention porte atteinte aux forces de gauche et laisse le champ libre «aux opportunistes et mystificateurs».
Mauvais perdants les militants du PPS? On le sait, le parti a enregistré de mauvais scores lors de ces élections. Les caciques de cette structure partisane le reconnaissent et les responsabilités tant au niveau national que local vont être déterminées. La réorganisation du parti figure sur l’agenda. Mieux encore, le congrès du PPS, prévu au printemps 2010 sera celui de la rénovation. Le comité central va d’ailleurs consacrer sa prochaine session, en novembre, aux préparatifs des assises des ex-communistes.