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En fin de semaine, le conseil national de ce parti, réuni à Salé, a entériné le nouveau secrétariat national en y incluant des leaders du mouvement salafiste.
Il s’agit, en l’occurrence, de Mohamed Abdelwahab Rafiki alias Abou Hafs, Hicham Tamsamani, Jalal El Moudden, et Omar Hadouchi, alors que l’ancien membre de la Chabiba Islamia, mouvement impliqué dans l’affaire de l’assassinat du leader de l’USFP, Omar Benjelloun en 1975, a été élu président du conseil national.
Si l’idéologue du MUR et du PJD, Ahmed Raissouni (ancien patron du MUR) a, dans une lettre adressée à Abou Hafs, salué l’initiative des salafistes d’intégrer, pour la première fois de leur histoire, l’action politique directe, d’autres islamistes voient d’un mauvais œil ce rapprochement entre les salafistes et le parti de Mohamed Khalidi.
En effet, Noureddine El Hilali, homme fort du MUR, s’en est pris de manière virulente à la nouvelle expérience en affirmant que « c’est la plus mauvaise nouvelle » qu’il a reçue de sa vie, avant de s’attaquer à Mohamed Khalidi en le qualifiant d’ «opportuniste ».
Selon les observateurs, deux raisons au moins peuvent expliquer cet acharnement du MUR contre cette nouvelle expérience.
Primo, le MUR et le PJD ont toujours joué la carte des salafistes et avaient longtemps servi d’intermédiaires entre ces derniers et l’Etat. Aussi cette nouvelle expérience a-t-elle été appréhendée par eux comme une démarche de nature à leur couper l’herbe sous les pieds et comme « une manœuvre » dirigée contre eux.
Secundo, ce qui corrobore davantage cette appréhension des islamistes du PJD, c’est que Mohamed Khalidi fut membre dirigeant du Mouvement populaire démocratique et constitutionnel créé au cours des années 60 par Abdelkrim El Khatib.
En 1996, ce dernier avait ouvert les portes de son parti aux islamistes du MUR, qui a changé d’appellation en 1998 pour devenir le PJD.
Mohamed Khalidi est resté membre dirigeant de cette nouvelle formation politique. Mais c’est le MUR qui en a pris les rênes et marginalisé les membres issus du MPDC. Face à cette mainmise, Mohamed Khalidi a réagi en claquant la porte en 2005 pour créer son propre parti, en l’occurrence le Parti de la renaissance et de la vertu qui, à la veille des élections législatives de 2011, a intégré une coalition de huit partis politiques dénommée G8.
Toujours obsédés par la théorie du complot, les islamistes du PJD avaient également prétendu que cette coalition était dirigée contre eux.