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Ces écosystèmes concernent la filière de la chimie verte et celle de la chimie organique. Pour accompagner leur déploiement, deux contrats de performance spécifiques à chacune des deux filières, ainsi qu’un contrat de mesures transverses ont été conclus avec la Fédération de la chimie et de la parachimie.
Ces deux premiers écosystèmes, qui n’englobent pas les activités de l’OCP, devraient contribuer, d’ici 2020, à créer 12.430 nouveaux emplois directs stables et 20.570 emplois indirects, à générer un C.A (chiffre d’affaires) additionnel de 14,6 milliards de dhs, une valeur ajoutée additionnelle de 3,8 milliards de DH, et un C.A. à l’export additionnel de 9,8 milliards de DH.
Le lancement de ces écosystèmes est appelé à répondre à l’impératif de combler certaines carences du secteur de la chimie (hors phosphates), à savoir notamment le déficit relevé au niveau des échanges commerciaux (24,5 milliards de DH), l’atomisation de ses activités qui sont assurées majoritairement par des PME (90% des entreprises réalisent un C.A. inférieur à 200 millions de DH), ainsi que l’inégale participation de ses entreprises à la création de valeur ajoutée.
S’exprimant à cette occasion, M. Elalamy a souligné que la mise en place de ces écosystèmes, fruit d’un partenariat public-privé conduit de manière exemplaire, «permettra l’émergence d’une industrie chimique performante qui s’articulera avec davantage d’efficience aux activités auxquelles elle est liée en amont ou en aval».
L’écosystème « Chimie verte », qui se positionne en aval du Plan Maroc Vert et englobe 5 filières distinctes (Extraits de plantes aromatiques, Extraits de caroube, Colorants naturels, Arômes & fragrances, Cosmétique bio), permettra de répondre aux défis de compétitivité se posant encore à ses acteurs qui doivent faire face à la faible qualité et l’irrégularité d’approvisionnement en ressources végétales et à la dépendance vis-à-vis des importations (entreprises en amont de la filière), pesant sur les coûts de production et le besoin en fonds de roulement, à un positionnement sur des activités d’extraction à faible valeur ajoutée, c’est le cas des entreprises nationales principalement (elles représentent 6% du CA du secteur contre 25% pour les activités de formulation (cosmétiques, arômes & fragrance)), et aussi face à un faible niveau de structuration et une prépondérance de l’informel qui constitue un frein au développement de la filière.
La structuration de la filière « Chimie verte » en écosystème performant est une véritable opportunité pour ses entreprises, a ajouté le ministre de l’Industrie, dans un contexte où des réglementations de plus en plus restrictives sont fixées en matière d’usage d’additifs de synthèse et où le marché mondial de produits naturels est en pleine expansion (+10% depuis 2010). S’agissant de la filière «Chimie organique», l’écosystème créé constituera un précieux soutien à l’éradication des carences pesant encore sur ses activités, dont le coût des matières premières, les pratiques de dumping. Son activité se focalisera sur le développement d’une production axée sur des biens intermédiaires, des produits de spécialité et de formulation destinés à servir une multitude de marchés applicatifs. 7 filières clés sont concernées par cet écosystème : «Résines», «Peintures techniques», «Colles courantes et techniques», «Détergence», « Cosmétiques marques de distribution (MDD) & Bas Prix», «Produits d’efficacité énergétique à base organique», «Phytosanitaires».