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Le HCP s’engage dans un processus de reengineering global de son modèle de gestion

Le plan de digitalisation et de gestion des lignes de produits et services de l’institution publique pratiquement achevé

Vendredi 4 Octobre 2019

Le Haut-commissariat au plan (HCP) s’est engagé dans un processus de reengineering global de son modèle de gestion et de digitalisation progressive de ses activités.
Pour mieux comprendre ce travail et sa méthode, l’institution publique a organisé récemment une rencontre à Rabat au cours de laquelle le Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, a présenté les principales actions entreprises par le HCP, son programme d’activité à venir et a éclairé l’assistance sur les modalités de reengineering de son modèle de gestion.
Mais avant d’aborder ces points en détail, l’ancien ministre a d’emblée déclaré qu’«après tant d’années au HCP », l’un de ses derniers objectifs est de faire que « cette institution continue à être une des belles réalisations du Maroc indépendant et surtout de ces dernières années depuis que S.M le Roi a décidé qu’elle prenne cette forme et s’oriente dans des travaux nécessaires pour le développement de notre pays en toute indépendance et sur la base d’un respect aussi rigoureux que possible ».
Entrant dans le vif du sujet, Ahmed Lahlimi Alami a évoqué les réformes à caractère structurel et les partenariats internationaux engagés par le Maroc, soulignant que les politiques publiques devraient continuer à répondre aux impératifs de la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD),  de la régionalisation avancée des institutions du paysage économique et de la transformation du modèle économique dans lequel le pays s’est engagé.
Cela étant, « le HCP est tenu de se préparer pour être en mesure de produire des indicateurs statistiques et des analyses qui répondent à toutes ces questions de la manière la plus scientifique possible », a-t-il souligné.
Concernant les ODD, l’institution doit être en mesure de « suivre ce qui se passe au niveau des Nations unies, les différentes recommandations émises non seulement par la Commission statistique des Nations unies (CSNU) mais aussi par d’autres commissions thématiques qui planchent sur l’analyse de certains aspects dont on ne connaît pas encore comment ils doivent être traités ni comment ils doivent être approchés et par quelle méthode».
En outre, « il faut que nous suivions également, au plan international, ce que font nos partenaires plus avancés que nous et qui disposent plus de moyens, méthodes et de possibilités pour être en mesure de comparer leurs réalisations et d’améliorer nos propres méthodes », a-t-il poursuivi.
Sachant que les ODD couvrent tous les secteurs, le plus difficile reste le suivi en interne, au Maroc. D’autant que « nos institutions et organes de décisions sont organisés en silos et, malheureusement, la communication n’est pas le fort de tous ces secteurs », a fait savoir Ahmed Lahlimi Alami.
Et de souligner un paradoxe : «L’organisme chargé de collecter les informations et les données auprès de tous les ménages du Maroc n’est pas en mesure de disposer des données ou de les collecter auprès des institutions nationales », a-t-il déploré.
Qu’à cela ne tienne, le HCP assure s’être préparé pour cela. « Nous avons procédé d’abord par la création d’une commission «Veille ODD» qui a pour mission de suivre tout ce qui se fait au niveau des Nations unies et de nos partenaires étrangers dans la gestion des ODD et de la production des données qui renseignement sur ces objectifs », a-t-il indiqué.
Au-delà, le HCP a également créé un partenariat avec le PNUD qui « nous a permis d’instituer une commission de consultations qui se réunit tous les deux ans et où tous les départements ministériels sont présents pour dire ce qu’ils font, quels sont leur politique et leur projet ».
Ce qui a permis de produire un rapport de conceptualisation, de confectionner un compte rendu qui a été fourni par le Maroc au niveau du comité de haut niveau sur les ODD aux Nations unies et de réaliser une synthèse de ce que font les autres départements et une évaluation globale.
Après avoir passé en revue les principales activités du HCP relatives aux ODD (consultations régionales sur la mise en œuvre des ODD en 2017, 2018 et 2019) et les différentes enquêtes réalisées par le HCP dont celle sur la perception par les ménages de quelques cibles des principaux ODD en 2016, Ahmed Lahlimi Alami a annoncé une enquête sur les unités sans but lucratif et une nouvelle plus avancée sur la famille.
Poursuivant son exposé sur, cette fois-ci, les technologies du numérique et plus particulièrement sur la digitalisation amorcée par le HCP, le Haut-commissaire au plan a indiqué : « Si nous voulons que l’information officielle garde sa compétitivité dans ce marché de libre circulation des données, il faut qu’elle soit de rigueur, qu’elle ait de la rigueur dans la norme d’élaboration et dans la conformité aux normes des Nations unies ».
A ce propos,  Ahmed Lahlimi Alami a indiqué que « c’est pour cela que nous avons un plan de digitalisation de l’ensemble des lignes de production de nos statistiques. Aujourd’hui, ce plan est pratiquement achevé, une feuille de route de digitalisation de ces lignes est établie », précisant que le HCP a bénéficié de l’apport technique et financier de plusieurs partenaires dont la Banque mondiale, le Royaume de Danemark et le Royaume-Uni.
«La digitalisation du modèle de gestion des attributions du HCP devrait offrir l'opportunité de consolider les bases de la crédibilité de la statistique officielle nationale et assurer la compétitivité future de ses produits», a-t-il assuré.
A propos de la régionalisation avancée, Ahmed Lahlimi Alami a rappelé que son institution a mis à la disposition des utilisateurs, des données détaillées issues de l’exploitation du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2014 portant notamment sur les douars, les constructions et les activités économiques exercées en milieu urbain, notant qu’elle a également procédé au lancement de nouvelles enquêtes thématiques.
S’agissant du nouveau modèle de développement, il a souligné: « Si nous voulons réponde à l’appel de S.M, je crois qu’il faut être sérieux », rappelant que le HCP avait déjà évoqué l’essoufflement du modèle actuel en 2012 dans le cadre des budgets économiques d’alors.
«On ne doit pas, sous prétexte que le débat est ouvert, dire tout et n’importe quoi, et qu’on se permette même de chercher à exister pour être appelé à tel ou tel niveau de cette réflexion », a-t-il conclu.

Alain Bouithy

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