-
Le scepticisme vaccinal pèse de tout son poids
-
Le Maroc participe à un Forum de haut niveau sur la crise de l'eau dans la région MENA au Koweït
-
Les moyens de renforcer la coopération et la coordination entre le Maroc et Bahreïn au centre d'une réunion à Manama
-
Omar Hilale expose devant le Conseil de sécurité la stratégie Royale de lutte contre le terrorisme en Afrique
-
L’agenda des entretiens téléphoniques du nouveau Secrétaire d’Etat américain: Plus qu’un hasard de calendrier
Depuis l’annonce de cette fameuse augmentation des prix des carburants, les sit-in se sont multipliés traduisant le marasme social qui ne cesse de s’amplifier. Les citoyens qui s’attendaient à des lendemains meilleurs, craignent de voir leur niveau de vie baisser. Les chiffres avancés par le HCP les confortent dans leurs appréhensions. Ainsi d’après la présente étude, les prix à la consommation augmenteraient de 1,27% en 2012 et de 1,90% en 2013, avant de ralentir à 0,97% en 2017. Le pouvoir d’achat des ménages pour sa part, serait en dégradation et leur consommation connaîtrait par conséquent une baisse passant de 0,98% en 2012 à 1,53% en 2013, pour se stabiliser aux alentours de 0,97% en 2016-2017.
Il s’agit de prévisions qui pourraient être facilement dépassées par la réalité vu le train où vont les choses. Il ne pourrait en être autrement vu que dès la prise de cette mesure, la réaction des responsables du secteur du transport ne s’est pas fait attendre. Ils se considèrent concernés en premier lieu. La Fédération nationale du transport routier a décidé ainsi une augmentation de 10% qui s’est évidemment répercutée sur les prix. Pour le transport des voyageurs, une proposition d’augmentation de l’ordre de 7% de leur part a été rejetée par le gouvernement. En attendant une réglementation du secteur, c’est la porte ouverte à tous les dépassements et aux augmentations arbitraires. Une anarchie que seul le citoyen paie au quotidien. Ce serait difficilement supportable, d’autant plus que les vacances s’annoncent avec toutes les dépenses engendrées. Et le Ramadan s’invite parmi nous. Bonjour les dépenses !
Dans un tel climat, on ne pourrait s’attendre à une explosion des investissements. Pour sûr. Une diminution de l’ordre de 0,59% en 2012 à 2,72% en 2016 devrait être enregistrée.
En allant plus loin, les entreprises de la place et vu la hausse du coût de l’énergie, risqueraient de perdre de leur compétitivité notamment avec l’ouverture des frontières. Face à ces difficultés, elles se verraient contraintes de réduire leurs effectifs et du coup, bon nombre d’employés viendraient gonfler les rangs des chômeurs. La note parle ainsi de pertes allant de 8430 postes d’emplois en 2012 à 11340 en 2017, avec une accentuation entre 2013 et 2014 estimée à 19.500 pertes d’emploi.
Pris à son propre piège, le gouvernement qui s’attend à alimenter davantage les caisses de l’Etat verra ses recettes se réduire comme une peau de chagrin. Et pour cause, les entreprises empêtrées dans de tels problèmes paieraient à coup sûr moins d’impôts.
Et la boucle est bouclée!