La séance parlementaire de l’après-midi de lundi 25 juillet des discussions polémiques houleuses. Et pour cause … L’absence du chef du gouvernement de la rencontre mensuelle que les groupes et groupements de l’opposition considèrent comme une défaillance de la part d’Akhannouch car n’observant pas l’obligation constitutionnelle et réglementaire de se présenter à l’institution parlementaire pour répondre aux interpellations des élus de la nation. A ce propos, le Groupe socialiste à la Chambre des représentants a mis l’accent sur l’aspect constitutionnel, juridique et politique de la présence du chef du gouvernement qui s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre du contrôle et de l’interpellation du gouvernement, conformément aux dispositions du règlement intérieur de la Chambre des représentants mais aussi en vertu de l’arrêt du conseil constitutionnel (précédemment) rendu au sujet de l’interpellation mensuelle du chef du gouvernement. Abderrahim Chahid, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a précisé que la finalité première de cette discussion et de ce point d’ordre relatifs à l’obligation de la présence du chef de l’Exécutif réside essentiellement dans la volonté d’améliorer et promouvoir davantage à la fois l’action parlementaire et le travail gouvernemental. Chahid a souligné, à ce sujet, que les Marocains attendaient impatiemment la venue du chef du gouvernement à l’hémicycle pour entendre ses réponses à leurs interrogations et aux préoccupations de l’opinion publique nationale, indiquant que l’ensemble des groupes parlementaires avaient présenté leurs requêtes et leurs questions à Akhannouch. Le Président du Groupe socialiste a fait observer, par la même occasion que l’institution parlementaire assume pleinement sa mission dont notamment la réclamation de la présence du chef du gouvernement pour l’interpellation mensuelle. «Il est inacceptable que le chef du gouvernement s’absente à deux reprises au cours des quatre mois écoulés de cette législature alors que nombre de questions brûlantes se posent avec acuité et supposent des réponses et éclaircissements quant à une multitude de préoccupations de l’opinion publique nationale», a-t-il martelé. Là-dessus, les discussions houleuses à cet égard se sont étendues tout au long d’une vingtaine de minutes en dépit de l’intervention du porte-parole du gouvernement qui n’est pas parvenue à justifier l’absence du chef de l’Exécutif bien qu’il ait avancé que les questions posées ne se rapportaient pas aux politiques gouvernementales mais qu’il s’agissait plutôt d’affaires sectorielles… D’autre part, la séance a été marquée par le commentaire donné par le président du Groupe socialiste en réplique du ministre de la Justice Abdallatif Ouahbi au sujet des rapports internationaux établis sur le Maroc. A cet effet, Chahid a mis en avant que cela revêt une importance capitale et qu’il est nécessaire de faciliter les relations avec les organisations des droits de l’Homme internationales en gardant le contact avec elles. Il a également réclamé de multiplier les rencontres avec les différentes instances nationales compétentes en la matière en ne point considérant que les premières comme «nos ennemis» eu égard à la pertinence cruciale d’entreprendre des échanges assidus avec l’ensemble des institutions et instances internationales. Pour sa part, la députée Khaddouj Slassi a adressé au ministre de la Santé et de la Protection sociale une question orale au sujet de la régularisation de la situation financière des médecins. A ce propos, elle a indiqué que «plus de 1800 médecins, dans notre pays, vivent un marasme et un mécontentement (selon une correspondance qui nous est parvenue»). La députée ittihadie, Malika Zekhnini, quant à elle, a interpellé le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile à propos des mesures prises par son département pour venir à bout des conditions contraignantes et des difficultés qui entravent la création d’associations (…).