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A la suite de ce tragique accident qui n’est pas le premier du genre, le Groupe socialiste a demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour effectuer une mission de prospection sur les lieux du drame, et ce dans le cadre des questions orales.
Le cortège funèbre des deux jeunes qui se dirigeait samedi vers le cimetière s’est transformé en marche populaire à laquelle se sont jointes différentes associations locales œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme et des organisations politiques, et ce pour protester contre leur décès et l’approche adoptée par les autorités locales. Pour Moukhtar Rachdi, le parlementaire socialiste de l’USFP à Jerada, les puits de charbon, appelés aussi puits de la mort par les habitants, qui se comptent par dizaines au vu et au su des autorités et se trouvent autour de la ville et même près de certains quartiers populaires constituent un danger permanent pour la santé des citoyens et un risque certain pour les jeunes sans travail qui s’y aventurent souvent en creusant des puits de manière archaïque et artisanale, après la fermeture des mines, pour extraire du charbon et le vendre pour subvenir à leurs besoins. Des accidents mortels, des séquelles chroniques et la silicose, maladie dangereuse dont souffrent certains ouvriers de la mine et même des jeunes chômeurs, sont autant de risques et dangers encourus par ceux qui osent descendre dans ces puits profonds qui peuvent s’effondrer à tout moment, a-t-il tenu à préciser. Le décès par asphyxie des deux jeunes révèle un état de mort lente qui frappe la ville, en l’absence d’alternatives économiques et sociales après la fermeture des mines de charbon de Jerada et le silence complice des médias qu’exploitent les prévaricateurs au détriment de la santé et de l’environnement des habitants de Jerada et Touissit, a fait savoir Mokhtar Rachdi. Et de préciser que cette situation ne profite qu’aux barons qui ont des permis de recherche, d’exploitation et de commercialisation du charbon de Jerada ou du zinc et du plomb de Touissit et de Boubkar et achètent ces minerais à des prix dérisoires sans se soucier aucunement des cahiers des charges.
Ces barons ou intermédiaires qui dictent leur loi au niveau de cette activité dans la région n’hésitent pas à entraîner devant la justice ou l’Administration des douanes, quiconque pourrait constituer une menace pour leurs intérêts et privilèges, a-t-il conclu.