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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Une situation menaçante
Selon lui, cette réunion a été organisée en réponse à plusieurs considérations édictées par le contexte actuel. D’abord, la centralité de la cause nationale et la nécessité d’envoyer des signes d’union nationale autour de cette cause à la veille de la réunion de l’Association des barreaux du Maroc qui sera tenue dans quelques jours à Dakhla. « Les avocats ittihadis doivent être fortement présents et transmettre à la communauté internationale un message indiquant que les Marocains constituent un front unique quant à l’intégrité territoriale de notre pays», a-t-il expliqué.
Il y a aussi la situation inquiétante de la profession qui connaît aujourd’hui, selon le Premier secrétaire, l’extension de la pensée conservatrice et populiste, voire celle nihiliste comme en témoigne l’absence de l’égalité et de la parité homme-femme dans la gestion des structures et organisations du secteur. En effet, les femmes constituent 40% du corps des avocats et sont absentes au niveau des postes de décision. « Nous sommes en retard par rapport aux institutions étatiques qui défendent et font la promotion du principe d’égalité et de parité. Les avocats ittihadis sont appelés donc à être les meneurs de ce combat », a-t-il indiqué avant de souligner la nécessité d’injecter un nouveau sang dans les veines desdites organisations en intégrant les jeunes pour faire avancer la profession.
Driss Lachguar s’est également arrêté sur l’actuelle législature qui sera marquée par la discussion des projets de loi en relation avec la profession (Modawana, Code pénal, …), d’où la nécessité pour les avocats ittihadis de participer activement à ce processus de préparation et de discussion de ces textes ainsi qu’à la restructuration de l’organisation du secteur.
Il y a également, selon le Premier secrétaire du parti de la Rose, des considérations d’ordre international qui pèsent lourdement sur la situation du pays et n’augurent rien de bon (tensions sociales et risque d’émeutes). « Nous assistons à la montée du chauvinisme, de la droite conservatrice et de l’impact négatif des effets du changement climatique,… ce qui rend la situation de plus en plus difficile et laisse prévoir le pire », analyse-t-il. D’autant que, face à cette situation menaçante, le gouvernement a choisi de sombrer dans l’égoïsme et l’hégémonie alors que l‘état des lieux exige l’ouverture de l’exécutif sur les autres sensibilités politiques et partisanes. «En effet, les modes de gestion entrepris par l’actuelle équipe gouvernementale ont démontré leurs limites. Le bilan de l’exécutif une année après son investiture, en atteste largement. Les résultats des élections partielles qui se sont déroulées dernièrement constituent également la preuve irréfutable que les Marocains ne sont pas satisfaits de cette gestion. A rappeler que ces résultats ont consacré l’USFP comme étant le premier parti dans des circonscriptions jugées difficiles».
Responsabilité et dialogue
Pourtant et malgré l’intransigeance gouvernementale, Driss Lachguar estime que le parti de la Rose a joué son rôle de force d’opposition en toute responsabilité en appelant au dialogue comme c’était le cas dans ses organisations professionnelles (santé, éducation, commerce) où les Ittihadis avaient opté pour le dialogue afin de préserver la paix sociale. «Nous croyons au dialogue comme seul moyen pour résoudre les problèmes et nous appelons à ne pas profiter de la situation », a-t-il martelé avant de souligner que la situation du pays nécessite de penser à une alternative de nature plus large pour gérer la chose publique. « Nous ne voulons pas de sièges ministériels ou autres. Nous tirons la sonnette d’alarme tout simplement puisque nous sommes une opposition constructive et responsable qui contrôle et propose sans sombrer dans les spéculations politiques ou populistes. D’autant que la situation appelle à plus de vigilance notamment au vu des mutations au niveau régional », a-t-il conclu.
Refus de la mainmise
De son côté, Allal El Basraoui, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Khouribga, a critiqué la méthodologie d’élaboration dudit projet de loi et pointé du doigt l’absence totale de la méthode participative. Concernant le contenu du projet, il a indiqué que le draft contient des points positifs et négatifs tout en considérant ces derniers comme une régression par rapport à certains acquis (absence de représentativité féminine et celle des jeunes, remise en cause de l’immunité des avocats et de certaines prérogatives des bâtonniers).
Maître Tabih Abdelkebir, avocat au Barreau de Casablanca et membre du Bureau politique de l’USFP, estime, pour sa part, que le débat actuel sur le projet de loi n’a rien de nouveau rappelant certaines périodes où le gouvernement a jugé utile d’exclure les avocats de participer à l’organisation de leur profession. «Aujourd’hui, les temps ont changé. Les avocats ittihadis doivent donner leurs avis sur ce projet en relation avec l’organisation de leur métier», a-t-il affirmé. A ce propos, il a considéré que le projet de loi doit être compatible avec l’esprit de la Loi suprême et doit traduire un projet de société puisque la profession est dans une phase de danger. «Aujourd’hui, la pensée libre est absente de l’espace public et l’acteur démocratique s’est retiré du débat public. Il faut donc intensifier les efforts et rassembler les rangs pour créer un front national unifié», a-t-il conclu.
Hassan Bentaleb