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Et d’ajouter que « nous ne tolérerons à quiconque de porter préjudice aux fondements démocratiques de notre vie et nos relations. Nous ne tolérons à quiconque d’œuvrer dans le sens de la partition du pays en portant atteinte aux élections. Les élections ne se limitent pas à un processus utilisé une seule fois puis annulé une fois arrivé au pouvoir, d’autant plus qu’elles ne sont pas un outil pour rendre service à certaines parties ». Abou Mazine a tenu également à faire savoir que le but de ce Congrès est de présenter à travers ses décisions et recommandations la vision et les objectifs futurs qui constitueront le champ d’action de l’Autorité nationale palestinienne. A commencer par la nature du pays pour lequel les Palestiniens militent : un Etat devant être libre pour un peuple libre ; un Etat de droit respectant les droits de l’Homme et préservant les libertés publiques ; un Etat qui offre l’équité, la justice et l’égalité des chances, refusant toute forme de ségrégation ; un Etat qui œuvre pour la concrétisation du pluralisme et la pratique démocratique. Et ce, via le respect des résultats des urnes, l’alternance, la tolérance, l’acceptation de l’opinion de l’Autre et l’ouverture sur le monde.
Le chef de l’Autorité palestinienne a soulevé dans son discours le sujet des droits du peuple palestinien. Des droits qui ne doivent souffrir d’aucune atteinte, à commencer par l’instauration d’un Etat autonome avec pour capitale Al Qods sans colonies et le retour des réfugiés conformément à la résolution 194 de l’ONU.
Au sujet de la résistance, Abou Mazine a indiqué que « tout en confirmant dans notre choix l’option de la paix (la paix des braves d’après les propos du dirigeant martyr Yasser Arafat), nous gardons le droit de résistance légitime approuvée par le droit international ».
Les travaux du Congrès du Fatah se sont poursuivis dans des séances à huis clos, et ce sous un haut dispositif sécuritaire. Et il est prévu que le Congrès procédera à l'élection d'un bureau central qui élira à son tour un Conseil consultatif. Ce dernier se chargera de dévoiler les instances dirigeantes du Mouvement (la Commission centrale). Il est à noter également que ce Congrès sera marqué par l'absence de certaines figures pour des raisons liées essentiellement à leur état de santé ou à leur âge avancé. De même que les congressistes du Fatah résidant à la Bande de Gaza se sont vu interdire la participation à ce congrès. Chose à laquelle n'a abouti aucune médiation initiée par l'Egypte, la Syrie, la Russie et par bon nombre de pays. Et pour permettre aux congressistes en question de sortir de la Bande de Gaza et prendre part à ce Congrès tenu à Bayt Lahm, Hamas a exigé que l'Autorité palestinienne lui fournisse des milliers de passeports signés en blanc, surtout que le passeport palestinien est actuellement reconnu mondialement. Le Mouvement précité a exigé également la libération de ses détenus dans les prisons de l'Autorité palestinienne. D'autre part, le Congrès connaît actuellement un débat axé sur la réservation d’un nombre de sièges du Conseil consultatif et de la Commission centrale à la Bande de Gaza, même si certains estiment que la représentativité au sein de ces instances n'est pas géographique mais plutôt basée sur la compétence. Dans les coulisses, force est de constater que le plus grand perdant de l'absence des représentants de Gaza n’est autre que Mohamed Dahlane.
Ce 6ème Congrès se caractérise d'autant plus par la présence effective de la plupart des cadres du Mouvement Fatah, ses anciens et ses nouveaux membres, des quatre coins du monde, de l'Australie jusqu'au Chili. Du Maroc, ont pris part à ce Congrès les figures emblématiques du Mouvement, respectées des Marocains, notamment Abou Marwane, Wassef Mansour, Nabil Arramlaoui et le nouvel Ambassadeur palestinien ainsi que quelques anciens étudiants palestiniens au Maroc.
En parallèle, une discussion est en cours, empreinte de sarcasme, autour de l’attitude de Hamas de nature à imposer la Chariâa islamique dans la Bande de Gaza. Dans ce sens, on a interdit aux hommes de se balader en maillot de bain sur les plages de Gaza, d’exposer des sous-vêtements dans les vitrines ; on a également exigé que tous les couples soient munis d’un acte de mariage s'ils veulent sortir en ville, entre autres. Le ministre des Wakf dans le gouvernement destitué de Gaza, Talib Abou Chaara a fait savoir dans une déclaration rapportée par Reuters que la campagne menée par son département se veut culturelle et éducative.
Dans le sillage de « l’islamisme » de Gaza, un groupe d’extrémistes a perpétré dernièrement une série d’attentats visant des cafés et des lieux symboliques pour la communauté chrétienne, sachant que cette dernière constitue 14% de la population palestinienne. Un autre attentat commis lors d’une cérémonie de mariage au sud de la Bande de Gaza a fait pas moins de quarante blessés.
Les assaillants, sans gêne aucune, ont expliqué leur acte abject par le fait que les chants de musique fredonnés lors de ce mariage sont contraires aux valeurs islamiques. Il convient de signaler que les pays occidentaux suivent avec grand intérêt les travaux de ce Congrès, rehaussé par la présence de l’International socialiste, ainsi que des délégations chinoise, sud-africaine, russe ou encore égyptienne.
A noter que la délégation marocaine a été reçue par le président Mahmoud Abbas et par le représentant du président égyptien Housni Moubarak.