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Seuls trois sur les dizaines de hauts responsables du mouvement, principale composante de l’OLP, avaient refusé de rentrer avec leur chef Yasser Arafat en 1994. A l’époque, Ghneim, un des fondateurs du Fatah mais opposé au processus de paix d’Oslo, avait affirmé qu’il ne quitterait son exil de Tunis qu’après la création d’un Etat palestinien. Le vétéran a depuis changé d’avis, et a été accueilli mercredi en Cisjordanie par des centaines de militants. Ghneim envisage désormais de se porter candidat à un poste à responsabilité lors du prochain congrès du Fatah, le premier en 20 ans.
Le Fatah a d’ailleurs haussé le ton vis-à-vis du Hamas à l’approche de son VIème congrès, prévu le 4 août à Bethléem, en Cisjordanie occupée.
Dimanche, les forces de sécurité du Hamas, qui contrôlent Gaza depuis leur coup de force contre le Fatah en juin 2007, ont empêché trois députés du mouvement nationaliste de quitter le territoire pour assister à la réunion.
Le Hamas a expliqué qu’aucun des 400 membres du Fatah basés à Gaza ne serait autorisé à se rendre à leur premier congrès depuis 1989 si les activistes du mouvement islamiste détenus en Cisjordanie n’étaient pas libérés, condition qualifiée de provocation par le mouvement d’Abbas. Mercredi, un responsable du Fatah souhaitant conserver l’anonymat a menacé le Hamas de nouvelles arrestations s’il ne laissait pas partir les délégués nationalistes. Cette menace “ne réussira pas” à ébranler le Hamas, a rétorqué un de ses leaders, Sami Abou Zourhi.
Raëd Radouane, responsable du Fatah à Ramallah, a répliqué que, si le Hamas maintenait son attitude, cela “enfoncerait le dernier clou dans le cercueil du dialogue” entre les deux mouvements en cours au Caire depuis des mois. Ces pourparlers de réconciliation entre les deux mouvements piétinent, une absence de progrès qui bloque la reconstruction de Gaza après l’offensive israélienne de décembre et janvier derniers et grève les efforts de paix que souhaiterait relancer l’administration américaine de Barack Obama. Membre de la “vieille garde” nationaliste palestinienne, Mahmoud Abbas, qui est âgé de 74 ans, voudrait transformer le Fatah en un mouvement “moderne, uni et discipliné” qui appuie ses efforts en tant que leader de la cause palestinienne pour conclure la paix avec Israël.
Le président de l’Autorité palestinienne aimerait faire émerger de nouveaux visages au sein du comité central et du Conseil de la révolution, vingt ans après le dernier congrès du Fatah à Tunis, où la direction palestinienne était à l’époque exilée.
Tout-puissant du temps de Yasser Arafat, le Fatah a commencé à se lézarder après sa mort en novembre 2004, faisant le lit du Hamas, qui a remporté en 2006 la majorité absolue au Conseil législatif palestinien, ouvrant une ère d’affrontement entre les deux ‘frères ennemis’. Le mouvement nationaliste cherche à retrouver quelque crédibilité aux yeux des Palestiniens, qui lui reprochent sa corruption et son clientélisme, ainsi que le maigre résultat des concessions successives faites à Israël durant les négociations passées.