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Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC) Paris et d’un «Master of Business Administration de l’International School of Business de l’ENPC», Mohamed Boussaid n’est pas «un illustre inconnu», loin s’en faut. L’homme a déjà occupé plusieurs postes dans plusieurs établissements publics et privés avant d’être nommé en 2004 ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics et en octobre 2007, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Il a de même été nommé, en mars 2010, wali de la région de Souss-Massa-Draâ.
« Mohamed Boussaid a de nombreuses qualités : un homme d’ouverture, d’écoute et de dialogue. Ses relations avec les élus de la région et les potentialités économiques et associatives de la région de Souss-Massa-Draâ ont été exemplaires. On n’a jamais constaté le moindre conflit entre lui et les élus et s’il arrive qu’il y ait un différend, l’homme est connu par sa capacité à bien gérer la crise », nous a indiqué une source de la région.
Un jugement que semblent partager certains élus de la ville de Casablanca. Comme c’est le cas d’Abdelhak Mabchour, qui estime que la nomination de M. Boussaid est un bon signe vu les compétences et l’expérience de l’homme. « Son passage en 2010 comme wali de la région de Souss-Massa-Draâ a été réussi.
Il a su impulser un nouveau souffle à la gestion locale et ses relations avec ses partenaires ont été édifiantes. Du coup, je suis confiant et j’espère que le même esprit règnera à Casablanca ». Même son de cloche du côté d’Abdelghani Marhani, qui pense que le nouveau wali a des qualités et de la compétence qu’il faut pour mener à bien sa mission. Selon lui, l’arrivée de Boussaid à la tête de la région pourra redistribuer de nouvelles cartes et ouvrir de nouvelles perspectives pour trouver une issue à la crise du Conseil de la ville. Toutefois, notre source reste prudente.
Elle estime que cette tâche ne sera pas de tout repos et que le nouveau wali endurera beaucoup de difficultés avant de parvenir à unifier les positions des différentes composantes politiques du Conseil. «La mission s’annonce difficile vu la rigidité des positions de chaque camp et le fait que le temps joue contre lui. Ceci d’autant plus que l’entente entre les élus de la ville autour de la Charte d’honneur commence à battre de l’aile», nous a-t-il précisé.
Des propos qui portent de l’eau au moulin de certains édiles qui estiment que la nouvelle nomination de Mohamed Boussaid à la tête de la région ne va pas changer grand-chose. D’après eux, il s’agit de changement de noms et de personnes et non de politique. «Boussaid ou un autre, peu importe.
La vraie question, c’est de savoir s’il y a une volonté politique réelle au niveau central pour débloquer la situation au niveau de la ville de Casablanca. Tout le monde sait que chaque wali débarque avec des consignes claires et ne peut agir en dehors de ces consignes et M. Boussaid ne fera peut-être pas l’exception. Car si l’homme a les compétences et l’expérience, cela n’aura pas de poids face à l’absence ou l’inexistence d’une volonté politique pour résoudre la crise du Conseil de la ville», nous a confié Moustafa Rahin. D’après lui, la crise du Conseil est appelée à perdurer et à se rigidifier davantage pour des raisons qui dépassent toute logique politique.