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A peine âgée de 18 ans, le jeune "mannequin" du réseau du célèbre "Lili Mora", agent des "escort girls", accuse Berlusconi d'avoir abusé d'elle sexuellement pendant plusieurs années quand elle était encore mineure.
Arrêtée dans une discothèque à Milan, la jeune Marocaine est passée aux aveux. Elle a déclaré aux policiers qu'elle voulait être mannequin avant de tomber dans les bras du Cavaliere. Selon des ONG locales marocaines, "Robi" aurait même donné des détails précis de la maison de Berlusconi dans la région d'Arcori au nord de Milan. Un lieu de repos que le chef du gouvernement fréquente souvent en compagnie de jeunes mineures de différentes nationalités. C'est ce qui a d'ailleurs déclenché en 2009 la procédure de divorce avec son épouse ; cette dernière l'ayant accusé de pédophilie avec d'autres mannequins de "Lili Mora".
Le scandale de "Robi" ne fait qu'aggraver la position de celui-ci. Les aveux de la Marocaine s'ajoutent aux témoignages de trois autres "escort girls" du réseau de Lili qui avaient affirmé l'année dernière devant la Cour avoir eu des rapports sexuels avec Berlusconi. Mineures, les trois "mannequins" ont affirmé leurs multiples séjours chez le Cavaliere dans la maison d'Arcori.
D'après un militant associatif marocain à Milan, "la jeune Marocaine a déclaré aux policiers qu'elle avait cédé aux désirs de Berlusconi après que celui-ci lui avait promis une belle carrière dans le mannequinat. Mais au bout de quelques années, il l'a laissée tomber. Elle serait devenue trop âgée pour satisfaire les désirs de Silvio". D'où la thèse selon laquelle "Robi", qui s'est sentie lésée, serait mue avant tout par un désir de vengeance. Une raison pour laquelle elle a décidé d'en faire une affaire d'opinion publique. L'enjeu est de taille : faire couler l'homme fort de Rome fera d'elle une célébrité. D'ailleurs, c'est ce qu'elle cherchait en mettant les pieds chez Lili Mora.
Seule la justice tranchera dans ce scandale devenu l'affaire publique de l'année et qui occupe les unes de presque tous les journaux de la Péninsule. L'opposition en a fait son nouveau cheval de bataille contre Berlusconi. Les Marocains d'Italie, quant à eux, restent solidaires avec la Marocaine mais préfèrent garder le silence. Pour eux, c'est une affaire de prostitution qui risque de nuire à leur réputation. Leur inquiétude tient aussi au fait que Berlusconi risque d'étouffer cette affaire et se retourner contre eux. L'homme fort de Rome a, en effet, des antécédents dans ce genre d'affaires.