Du côté du Sanchez Pizjuan, c'était la grande déception pour le club andalou qui a manqué une occasion en or de figurer pour la première fois de son histoire en quart de finale de la prestigieuse compétition. Malgré une situation plutôt prometteuse grâce au match nul (1-1) conquis sur les terres du CSKA, les Sévillans ont été dans l'incapacité d'obtenir la qualification devant leur public et ont concédé une cruelle défaite face aux hommes de Leonid Slutsky. C'est le Tchèque Tomas Necid qui donna tout d'abord l'avantage aux siens à la 39e minute d'une frappe placée à l'entrée de la surface de réparation. Mais la joie des joueurs russes ne fut que de courte durée, car même pas 120 secondes plus tard, le FC Séville riposta en la personne de Diego Perotti, rétablissant l'égalité parfaite entre les deux équipes. C'est finalement sur un coup franc de son attaquant japonais Keisuke Honda à la 55e minute, que le club militaire russe prit définitivement l'avantage. Il fut cependant gracieusement aidé par le portier andalou Andres Palop, coupable d'une faute de main impardonnable à ce niveau. Les coéquipiers de Jesus Navas furent par la suite incapables de renverser la vapeur, et ne se montrèrent dangereux que sur coups de pied arrêtés. Les trois changements offensifs effectués par le technicien sévillan Manuel Jimenez n'y changèrent rien, et le 4e de la Liga BBVA concéda ainsi sa première défaite, synonyme d'élimination, de cette édition de la Ligue des champions. Cette victoire au Sanchez Pizjuan signifia d'ailleurs une qualification historique pour le CSKA Moscou, qui signe là sa meilleure performance sur la scène européenne depuis la Coupe de l'UEFA remportée il y a cinq ans de cela.
Ils ont dit
Jose Mourinho: "J'ai fêté ça dans le vestiaire. C'est une grande victoire pour mon équipe. Comme je l'ai dit avant le match, je suis professionnel. J'aime Chelsea, j'aime ce stade, j'aime ces gens, mais je suis professionnel. Qui sait ? A l'avenir, j'entraînerai peut-être une autre équipe anglaise et je reviendrai ici comme adversaire. Je pense que nous avons été supérieurs dans tous les domaines. Ce n'est pas la tactique, c'est l'attitude sur le terrain. Chelsea a montré de la frustration, celle que ressent une équipe face à un adversaire supérieur. Notre début de seconde période a été incroyable. Nous étions de loin la meilleure équipe. Chelsea est une équipe formidable, nous le savons. Mais nous avons fait le match qu'il fallait. Nous savions que si nous ne contrôlions pas le match en gardant le ballon, nous n'avions aucune chance. Chaque joueur a évolué à son meilleur niveau. C'est presque la performance parfaite. J'ai appris ce soir que nous pouvions battre n'importe qui. Parce que Chelsea n'est pas n'importe qui. C'est l'un des meilleurs. Nous pouvons gagner dans n'importe quel stade. Mais il reste huit bonnes équipes, contre qui on peut aussi perdre."
Samuel Eto'o (attaquant de l'Inter, sur Sky Sport Italie): "L'Inter a prouvé qu'elle était une grande équipe européenne. Et si on continue à jouer de cette façon, on peut aller loin. Wesley (Sneijder) est très fort. Il m'a donné deux balles parfaites: sur la première, j'ai été indécis, mais sur la deuxième je ne pouvais pas me louper et j'ai marqué".
Massimo Moratti (président de l'Inter, sur Sky Sport Italie): "Mourinho a été décisif. Il a eu du courage dans ses choix ces derniers jours et ce soir, il a aligné la formation parfaite. Toute l'équipe a fait un grand match, les défenseurs ont été exceptionnels. Maintenant, ce sont les quarts, et il reste encore des matches. Mais ne me demandez pas de choisir entre la Ligue des Champions et le championnat. Nous tenons aux deux et nous avons les moyens de nous battre sur tous les fronts".