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Intervenant lors de la rencontre de lancement de l’étude prospective sur le secteur 2010-2020, le ministre affirme que le segment du haut de gamme connaît quelques problèmes. Les promoteurs trouvent réellement des difficultés à écouler leurs produits dans certaines grandes villes.
Ce segment n’est pas le seul à subir la crise, la demande générée par les quatre millions de Marocains résidant à l’étranger et qui a pendant longtemps boosté ce secteur, connaît quelques fléchissements. Idem pour les retraités qui semblent avoir reporté leur décision d’acquérir un logement.
Cela dit, en dépit de ces contraintes partielles, Toufiq Hjira reste intimement convaincu que le secteur de l’habitat marocain est suffisamment immunisé pour faire face à la crise. « Un secteur où le déficit est estimé à un million de logements et où la demande des couches moyennes pour l’habitat économique a de l’avenir», a-t-il dit.
La preuve a été donnée immédiatement après par les chiffres suite à la publication d’une étude relative au secteur dans les régions de Marrakech-Elhaouz et Tanger-Tétouan où le déficit en logement est respectivement de 32.150 et de 85.000 logements. Cette donne, ajoute Toufiq Hjira, « démontre clairement que la crise que connaît le secteur n’est ni financière, ni immobilière, mais psychologique qui se base sur l’attentisme et sur le manque de visibilité chez les consommateurs et les nouveaux investisseurs qui courent plus de risques que les professionnels dotés d’une plus grande capacité à faire face à la crise, du moins pour les deux prochaines années. Et c’est en vue de permettre aux professionnels de voir plus clair dans l’avenir du secteur que le ministère a lancé l’étude prospective du secteur résidentiel au Maroc à l’horizon 2020. Une étude dont l’objectif est de réaliser un état des lieux du secteur et d’élaborer une vision stratégique à l’horizon 2020, laquelle sera déclinée en plan d’action national et international. Le dernier objectif de cette étude est de mettre en place un Observatoire national du secteur et des observatoires régionaux.