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De nouvelles personnes viennent d’être épinglées dans l’affaire Lahraouiyine qui a défrayé la chronique ces derniers jours. Outre les 50 prévenus poursuivis pour construction non autorisée et escroquerie, 15 autres individus ont été déférés jeudi devant la Cour d’appel de Casablanca. Placé sous contrôle judiciaire, le nouveau président de la commune rurale Lahraouiyine relevant de la province de Médiouna, après la suspension de son prédécesseur, est dans l’obligation de se présenter quotidiennement dans les locaux de la Gendarmerie Royale pour la signature d’un PV justifiant sa présence sur le territoire.
Dans le même cadre, la Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Casablanca a décidé, le même jour, de reporter au 19 février prochain, l’examen de l’affaire de huit personnes poursuivies pour les mêmes motifs. Cette décision a été prise pour permettre aux mis en cause de désigner leurs avocats.
Mercredi, dix-sept personnes ont été déférées devant le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca pour leur implication dans une affaire similaire de constructions non autorisées dans la commune rurale Chellalate à Mohammedia.
En présence des autorités locales et de la Gendarmerie Royale, il a été procédé jeudi dans cette localité à la démolition de 22 habitats non réglementaires construits sur des terres agricoles, avec la complicité des agents d’autorité.
Par ailleurs, le gouverneur de la préfecture d’Aïn Chok a donné ses instructions jeudi pour la destruction d’un immeuble sis rue Makka à Casablanca.
Selon des sources proches du dossier, dans la commune rurale de Bouskoura, des tracks ont procédé hier à destruction de plusieurs hangars et dépôts non réglementaires, appartenant à de grandes entreprises.
Toujours dans le cadre de la lutte contre les constructions anarchiques, plusieurs responsables dans la commune rurale d’Aïn Harrouda dont des agents d’autorités seront déférés aujourd’hui devant la justice. Les 9 prévenus sont poursuivis pour constructions non autorisées.
Au rythme où vont les choses, la périphérie de Casablanca est appelée à voir disparaître dans un avenir proche, d’autres constructions.
Dans le cadre de ses opérations d’enquête et de contrôle, l’inspection générale de l’administration territoriale a souligné dernièrement que 43 mesures ont été prises depuis le début de l’année 2008, dont la révocation de 18 présidents de communes appartenant à différentes formations politiques, notamment les présidents des arrondissements de Aïn Sebaa et de Aïn Chock, des communes de Khouribga, Oulmès, Moulay Abdellah, Meknès, Lahraouiyine et celui de Beni Khaled.
Il a été également procédé à la révocation de 20 vice-présidents de conseils communaux et de conseillers communaux ainsi que la suspension de cinq présidents de conseils communaux et leurs adjoints.
A Casablanca qui concentre 400.000 constructions et 750.000 logements, 212.000 personnes résident dans des bidonvilles, des logements vétustes et menaçant ruine ou dans un habitat non réglementaire. De plus, l’offre actuelle en logements pour les ménages à bas revenu y est insuffisante et la présence importante de logements de qualité très médiocre ainsi que le surpeuplement et la densification continuent de tarauder les décideurs. Résorber l’habitat sommaire et les bidonvilles nécessitera, à ce sujet, de traiter, dans les meilleurs délais, plus de 2000 hectares dont 1000 pour les seuls bidonvilles, produire 800.000 logements à l’horizon 2030 (dont 660.000 pour les nouveaux ménages et 140.000 pour le renouvellement du parc), assurer le raccordement de l’ensemble des ménages aux réseaux et services urbains, permettre une mobilité accrue des personnes et veiller à l’accès aux soins de santé, aux loisirs, aux sports et à la culture pour tous. D’où l’immensité de la tâche à entreprendre pour mettre fin à ce problème dont les méfaits sont visibles à l’œil nu et les conséquences désastreuses.