Plus tard dans la matinée, Jean-Pierre Chevènement, le Premier ministre Lionel Jospin, Bernadette Chirac et le secrétaire d'État à la santé visitèrent la salle d'hôpital où se trouvait le corps de Diana pour lui rendre hommage. Après ces visites, l'archevêque anglican de France Martin Draper recommanda l'âme de Lady Diana à Dieu.
Vers 14 h, le prince Charles et les deux sœurs de Diana (Lady Sarah Mc Corquodale, et Lady Jane Fellowes) arrivèrent à Paris pour l'identification et repartirent 90 minutes après.
Les experts en médecine d'urgence américains, habitués au scoop and run, ont reproché aux secours français leur stay and play (les soins sur place ont duré environ une heure), prétextant que seule une opération chirurgicale d'extrême urgence aurait pu la sauver. Personne ne saura jamais si elle aurait vraiment survécu, tant le transport d'une personne en état de choc hémorragique est dangereux.
Les premiers reportages affirmèrent que la voiture de Diana était entrée en collision avec la pile à plus de 190 Km/h, et que l'aiguille du compteur resta coincée sur ce chiffre. On annonça ensuite que la vitesse de la voiture était en fait entre 95 et 110 km/h, et que le compteur n'avait pas d'aiguille puisqu'il était numérique (d'après les dernières investigations, la vitesse de collision était comprise entre 117 et 152 km/h). La voiture roulait donc bien au-delà de la limite légale de 50 km/h et bien plus vite qu'il n'était prudent dans le tunnel de l'Alma. En 1999, une enquête française conclut que la Mercedes avait heurté une autre automobile (une Fiat Uno blanche) dans le tunnel. Le conducteur ne s'identifia pas, et l'automobile ne fut jamais retrouvée.
D'après les enquêteurs, la collision était le fait du conducteur, qui était en état d'ébriété et roulait trop vite, tentant d'échapper aux paparazzi.
Le 6 janvier 2004, une enquête judiciaire menée par Michael Burgess, le médecin légiste de la maison royale, fut ouverte à Londres. L'Opération Paget a déjà coûté 4 millions d'euros début 2006, en fait la plus coûteuse de l’histoire britannique.
En mai 2006, Sir John Stevens, le responsable de l'enquête a déclaré qu'il y avait de nouveaux témoins, de nouveaux résultats d'analyse scientifique, et que chacune des théories de conspiration faisait l'objet d'une enquête.
Le 13 juillet 2006, le magazine italien Chi a publié des photographies (volées dans le dossier d'instruction) montrant Diana dans ses derniers instants. La photo noir et blanc montre Diana recevant de l'oxygène dans l'épave de la voiture. La photo est extraite de Lady Diana: The Criminal Investigation, un livre de Jean-Michel Caradec'h. Malgré les critiques, l'éditeur du magazine a défendu sa décision de les publier.
Un débat fait rage entre les tenants d’un assassinat et ceux qui croient à la thèse de l’accident.
Les conclusions de l’enquête française – Henri Paul était ivre – reposent essentiellement sur l’analyse de prélèvements sanguins qui a établi un degré d’alcool trois fois supérieur à la limite légale (selon un rapport de l’ambassadeur Jay de septembre 1997).
Cette analyse initiale fut contredite par un pathologiste britannique à la solde de la famille Fayed. En réponse, les autorités françaises pratiquèrent une analyse du fond de l’œil aux résultats médicalement fiables. Ce troisième test confirma le degré d’alcool dans le sang et montra également que Henri Paul prenait des antidépresseurs.
Les prélèvements montrèrent aussi que son taux de monoxyde de carbone était suffisamment élevé pour lui interdire de conduire (ou même de se tenir debout). Certains affirment que ceci démontre de manière indiscutable que les prélèvements ont été manipulés.
Les familles de Dodi Al-Fayed et de Henri Paul n’ont pas accepté les résultats de l’enquête française. Devant les tribunaux écossais, Mohamed Al-Fayed réclama une enquête et fit appel quand on la lui refusa. Fayed, pour sa part, reste persuadé que la princesse et son fils furent assassinés dans un complot élaboré par le SIS (MI6) et commandité par le prince Philip, duc d’Édimbourg, qui, selon lui, est raciste et n’acceptait absolument pas l’idée que ses petits-enfants puissent avoir des frères ou des sœurs musulmans ou à demi-arabes. (Al Fayed a affirmé à plusieurs reprises que le Prince Philip contrôlait le SIS).
(A suivre)