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"Nous organisons notre voyage inaugural du 6 au 14 juin dans la région de Nassiriya et nous le ferons ensuite de manière régulière à partir de septembre au rythme d'un voyage toutes les trois semaines", a indiqué Hubert Debbash, PDG de "Terre entière".
Cette agence spécialisée dans les voyages culturels et religieux, basée à Paris, a créé en 2008 une filiale irakienne "Babel Tours".
M. Debbash mise sur une centaine de clients en 2010 et 500 en 2011.
Comme Bagdad et la route menant vers le sud ne sont pas encore sécurisés, les touristes qui débourseront 2.500 euros pour un voyage de neuf jours, arriveront au Koweït puis traverseront la frontière afin de se rendre à Nassiriya, à 305 km au sud de Bagdad. Logés dans un hôtel de cette ville, ils se rendront accompagnés d'une archéologue sur le site de la cité mythique d'Ur, où selon la Bible Abraham, le père des religions monothéistes, a vu le jour. Ils pourront aussi y voir une majestueuse ziggourat, une construction de briques à degrés dédiée à la déesse sumérienne de la lune, Nana.
Les groupes d'une vingtaine de personnes iront aussi à Lagash, ancienne cité du pays de Sumer, Larsa, Uruk ville du légendaire Gilgamesh, Eridu, et Babylone. Ils visiteront également les Marais qui constituent l'un des plus grands systèmes écologiques du monde et sont en voie de réhabilitation après la politique d'assèchement conduite sous le régime de Saddam Hussein.
En dehors d'Ur, fondé il y a plus de 4.500 ans, la province de Zi-Qar, dont la capitale est Nassiriya, compte 47 sites d'une grande valeur archéologique.
"Après la longue période de guerre qu'a connue l'Irak, nous voulons organiser des voyages de paix et de connaissances dans ce pays où est apparue l'écriture et où commence l'Histoire", explique M. Debbash.
Le tourisme en Irak a quasiment cessé depuis près de 30 ans en raison de la guerre avec l'Iran (1980-1988), l'invasion du Koweït et la guerre du Golfe en 1990, l'embargo international décrété par l'ONU, l'invasion conduite par les Etats-Unis et les désordres qui ont suivi, notamment la guerre confessionnelle avec son pic en 2006 et 2007.
"Les voyageurs de nos jours cherchent à arpenter des lieux nouveaux et méconnus. Paradoxalement, cette terre qui porte les traces les plus anciennes de la civilisation offre une radicale nouveauté", a affirmé M. Debbash lors de l'inauguration de son agence à Nassiriya en présence de l'ambassadeur de France Boris Boillon.
"Les premiers groupes qui viendront bientôt ici (...) feront partie des premiers voyageurs auxquels, en notre temps, est donnée la possibilité de découvrir, de redécouvrir la Mésopotamie", a-t-il poursuivi.
Des petits groupes de touristes sont venus ponctuellement à l'initiative d'organisations favorables au régime de Saddam Hussein. En mars et mai 2009, deux groupes de touristes occidentaux et taïwanais s'étaient rendus en Irak par l'intermédiaire du ministère irakien du Tourisme.
Avec "Babel Tours", 250 touristes occidentaux russes, américains, japonais et coréens, ont visité, depuis Noël 2008, le Kurdistan irakien, région du nord beaucoup plus sécurisée que le reste du pays.