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La Fédération espagnole de producteurs et exportateurs de fruits et légumes et l'Association française des producteurs de tomates ont demandé un «renforcement» de la vigilance sur les prix et les quantités de tomates marocaines importées en Europe, a relaté l'Agence Ansa-Med. Elles ont déposé une nouvelle plainte contre le Maroc auprès de l'Office européen de la lutte anti-fraude en raison, prétendent-elles, de dépassement par les exportateurs marocains des quotas autorisés.
«Le problème est que les mesures de contrôle nécessaires ne sont pas appliquées. La Commission européenne est responsable de l'échec à mettre en œuvre les accords conclus entre l'UE et le Maroc», estime Jorge Brotons, président de la Fédération des producteurs espagnols, a rapporté site econostrum.info. La même source rapporte le témoignage de Pierre Diot, président de l'Association française des producteurs de tomate qui indique: « Cela ne signifie pas la fermeture des frontières. Mais de parvenir à un accord satisfaisant pour tous».
Les producteurs des régions d'Espagne où les tomates sont cultivées (Andalousie, Canaries, Murcie et Valence) ont exprimé leur « profonde préoccupation » et annoncé que l'action « ne sera pas limitée à de simples paroles». Autrement dit, les producteurs des deux pays n'écartent pas l'éventualité de représailles contre la tomate marocaine dès qu'elle transite par ces deux pays vers le marché de l'Union européenne.
La ministre espagnole de l'Environnement, du Milieu rural et marin, Elena Espinosa Mangana, avait, cependant, rencontré lundi 16 mars, les administrateurs de l'agriculture des régions autonomes (Andalousie, Murcie, Valence et les Iles Canaries) de production de tomates fraîches en vue de créer un Comité hispano-marocain de haut niveau. Lesquelles régions concentrent 90% de production de tomates fraîches en Espagne. L'objectif était d'examiner la situation de la tomate dans les deux pays et les perspectives d'exportation de la tomate vers l'Union européenne (UE).Or, comme le cas pour le Statut avancé, il faut attendre encore pour voir la tomate marocaine circuler, non en toute liberté, du moins conformément aussi bien à l'accord d'association liant le Maroc à l'Union européenne mais aussi suivant les règles du GATT.
Pour rappel, l'accord entre le Maroc et l'UE stipule l'exportation en Europe d'une quantité moyenne de près de 200.000 tonnes par an. Les Espagnols recourent à tous les moyens, même en avançant des statistiques fausses et gonflées. Ils prétendent, dans cet esprit, que pour la seule année 2008, les exportateurs marocains auraient introduit 305.543 tonnes de tomates ! Or, en plus de l'accord d'association, le Royaume peut aussi bénéficier des règles du GATT qui réglementent les échanges agricoles et autres entre les pays. Les raisons réelles de la folie franco-espagnole n'ont, par conséquent, aucun rapport avec la qualité ou le dumping. L'histoire se résume au fait que l'industrie de la tomate en Espagne fournit de l'emploi à plus de 100.000 personnes, avec des exportations évaluées à 845 millions d’euros. De ce fait, les producteurs des régions d'Espagne où les tomates sont cultivées ne ménagent aucun effort pour réduire les quantités de tomates commercialisées en Europe par les exportateurs marocains.
Côté marocain, les producteurs et exportateurs subissent déjà les effets de ces représailles d'ordre commercial mais la baisse des prix et la qualité de la tomate écoulée sur le marché local en disent long sur sa commercialisation en Europe et partout dans le monde.