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Les chercheurs ont comparé pendant quinze ans (de 1994 à 2009) les mains de plus de 1.500 patients âgés de moins de 80 ans et souffrant d’un cancer de la prostate avec celles de plus de 3.000 personnes en bonne santé. Plus de la moitié des participants à l‘étude avaient un index moins long que l’annulaire. Mais, au final, ceux dont l’index était plus long que l’annulaire présentaient un risque diminué d’un tiers de développer un cancer de la prostate. Pour les moins de 60 ans, ce risque était même diminué de 87 %.
Le ratio entre le deuxième et le quatrième doigts est fixé in utero, expliquent les auteurs, ajoutant que c’est un «dismorphisme sexuel» - donc une différence systématique selon le sexe - moins marqué chez les hommes que chez les femmes. La longueur des doigts serait liée au niveau du testostérone avant la naissance. Les pics de sécrétion de cette hormone mâle ont lieu entre la neuvième et la dixième semaines. En pratique, moins il y a de testostérone chez l’embryon, plus l’index est long.
C’est en remarquant qu’il n’y avait eu, jusqu’alors, qu’une seule étude portant sur les liens entre le ratio digital, le volume de la prostate, le niveau de PSA (un antigène exclusivement fabriqué par la prostate, qui contribue à liquéfier le sperme) et le risque de cancer de cet organe, que l’équipe anglaise a eu l’idée d’établir ces comparaisons. Et de rechercher un lien direct avec le risque de cancer de la prostate. Mais attention, les hommes qui ont un index relativement court ne doivent pas paniquer pour autant, ni se précipiter chez leur médecin pour demander un dépistage. Notamment parce que la concentration en PSA dans le sang peut augmenter en cas de tumeur bénigne (adénome), d’infection (prostatite) ou de cancer. Et que les spécialistes n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur l’utilité de le mesurer en l’absence d’autres signes de tumeur maligne.
En clair, comme le soulignent bien les auteurs de ce travail, la taille de l’index pourrait être un simple indicateur de risque de cancer de la prostate, qui, pris de manière isolée, n’a aucune valeur. En revanche, ce pourrait aussi être un «marqueur» de plus chez ceux présentant d’autres facteurs de risque génétiques ou familiaux et chez qui un dépistage d’éventuels problèmes ou au moins une surveillance régulière de la prostate se justifie davantage.