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L’e-santé, qui désigne l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) aux activités en rapport avec la santé, se présente aujourd’hui comme une réponse aux différents défis que connaît le système de santé, notamment ceux liés à l'amélioration de la qualité des soins, la rationalisation des dépenses du secteur de la santé ou encore la généralisation de la couverture médicale.
En effet, la santé connectée, un phénomène qui concerne plusieurs domaines comme la télémédecine, la prévention et le suivi d’une maladie chronique à distance, représente désormais une opportunité à saisir favorisant le passage à des mesures préventives grâce notamment à une anticipation de l'évolution des maladies chez les patients.
L'e-santé est en mesure de rendre possible des usages santé jugés pertinents pour changer des comportements de santé, comme l’accessibilité 24h/24 en tous lieux, la personnalisation des informations, l’envoi de courriels ou de SMS, la délivrance de feedbacks et l’utilisation de logiciels qui analysent des informations saisies ou consultées et aident à prendre des décisions, a expliqué, dans une déclaration à la MAP, Dr. Marouane Hakam, médecin et expert international en e-santé.
"La e-santé, même si ce n’est pas la panacée, aidera à réguler les nouvelles difficultés de nos systèmes de soins, à savoir le vieillissement de la population, le besoin de plus en plus grandissant d’accès universel à une prise en charge de qualité, l’accroissement significatif des dépenses, l'explosion des maladies chroniques, l’évolution de la démographie médicale qui menace l’accès égalitaire aux soins ainsi que les restrictions budgétaires ", a fait observer Dr. Hakam.
Evoquant l’évolution de l’e-santé au Maroc, l'expert a souligné que cette dernière, "dans sa globalité, demeure sous exploitée dans le pays. En revanche, la télémédecine, qui en est une composante importante, est déjà bien avancée au Maroc", a-t-il dit, ajoutant que le Maroc est l’un des rares pays africains, maghrébins et arabes à avoir une vraie réglementation et un cadre légal depuis 2018. Et d’ajouter: "L'e-santé et la télémédecine (pas seulement la téléconsultation), si correctement implémentées – dans le respect des lois de la déontologie et de l’éthique médicale – permettraient notamment à court terme d’améliorer l’accès pour tous à des soins de qualité sur l’ensemble du Royaume et surtout d’améliorer le parcours de soins des patients".
"En terme de e-santé, plusieurs initiatives sont aussi présentes. Quelques plateformes de téléconseil ont vu le jour pendant le confinement dont notre plateforme www.avis-medical.ma", a fait savoir Dr. Hakam.
"Les médecins apportent, à travers ces plateformes utiles et complémentaires, et dans le domaine de leurs compétences et de leurs qualifications ordinales, des informations appropriées et intelligibles, en se basant sur les données acquises de la science et des pratiques usuelles", a-t-il précisé.
Concernant les prérequis nécessaires pour promouvoir l’e-santé dans le pays, l'expert a souligné que la généralisation de la santé numérique implique de trouver des réponses à des questions multiples, comme notamment la confidentialité des données personnelles, le basculement vers le numérique des services de santé actuels et la formation. "Autant de chantiers qui restent nécessaires pour une implémentation et une intégration efficientes de l'e-santé dans le processus de soins", a fait remarquer Dr Hakam.
Ainsi, les sociétés savantes et les professionnels de santé doivent aussi s’ouvrir aux opportunités que permet la e-santé, au-delà de la simple téléconsultation qui n’est finalement qu’une transposition de l’acte présentiel sur le numérique, a-t-il indiqué. Et de rappeler qu’au Maroc, la télémédecine a été officiellement lancée en octobre 2018 avec l’initiative nationale de télémédecine visant à équiper les centres de santé des zones enclavées avec des équipements de médecine à distance, permettant ainsi aux habitants de ces déserts médicaux d’avoir accès à des soins appropriés.