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Après une première sur « l’enseignement de l’Histoire du présent » et celle consacrée à « la préservation et modernisation des archives nationales », l’institution officielle des droits de l’Homme organise aujourd’hui 3 juillet, au lieu emblématique de la Bibliothèque nationale, un séminaire sur la thématique de « Mémoire, Histoire et Archives ».
On le sait, la question des archives est au cœur des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation. La commission que présidait Feu Driss Benzekri avait un mandat de vérité pour faire la lumière sur les violations graves des années de plomb. Une Commission vérité qui avait également et surtout la charge du devoir de mémoire.
La parole libérée, rendue possible par les auditions publiques des victimes des exactions procède de cet exerice. Mais pas seulement. La nécessaire organisation des archives nationales relève de l’immunisation de l’avenir et de la garantie du « plus jamais ça ». La transmission de l’Histoire, y compris dans ses pages les plus sombres, est nodale.
L’été dernier, la question des archives a été l’objet d’un procès qui a opposé Ahmed Herrezni, le président du CCDH, et Ali Anouzla, le directeur d’Al Jarida Al Oula. Un procès révélateur de toutes les craintes que suscite la lecture de l’Histoire. Tant il est vrai que la boîte de Pandore continue de faire peur .Flash-back. Pendant plusieurs semaines, ce quotidien a publié les déclarations faites par plusieurs personnalités –A. Bouataleb, Maach, Khelli Henna Ould Rachid, Dkhil… - devant la Commission vérité marocaine. Ces grands témoins avaient été entendus « dans un cadre tout à fait interne », « pour mieux permettre de comprendre la conjoncture politique de l’époque ». « Nous n’avons pas d’écrits sur l’histoire contemporaine. Et les dirigeants du mouvement national n’ont pas écrit leurs mémoires par exemple. C’est pourquoi à l’IER nous avions choisi d’écouter des politiques, des syndicalistes, d’anciens résistants. Chacun de ces grands témoins disposent d’une pièce du grand puzzle.
Ce n’est pas vérité absolue et complète. Il s’agit là d’une infime partie de la vérité, » avait alors déclaré à « Libération » un membre de l’IER. Les plaidoiries de la défense de Ali Anouzla étaient, elles, essentiellement axées sur le fait que la loi sur les archives ne pouvait être appliquée dans le cas d’espèce en l’absence justement des textes d’application. « Ces textes d’application qui n’ont pas encore vu le jour prévoient la création d’une institution nationale dédiée aux archives.
Le CCDH n’est pas dépositaire de ces documents aujourd’hui au cœur d’un procès autant que le président du conseil Consultatif des droits de l’Homme n’en est pas le gardien », avait fait valoir la défense de « Al Jarida Al Oula ». Au final, la justice donnera raison à Ahmed Herrezni et ordonnera l’arrêt immédiat de la publication de ces témoignages qui dérangent.