-
Les étudiants en médecine ne sont pas près de lâcher prise
-
Réquisitoire retentissant de Omar Hilale contre la politique déstabilisatrice du régime algérien dans la région du Sahel
-
Le ministère répond aux revendications des étudiants en médecine pour rétablir la normalité académique
-
SM le Roi félicite le Président chinois à l’occasion de la fête nationale de son pays
-
Synthèse du rapport annuel du CSEFRS: Bilan et perspectives de l’action du Conseil en 2023
Concernant les droits des femmes, le rapport note que les femmes et les filles sont toujours victimes de mauvais traitements, de discriminations et de toutes sortes de violences.
« Les femmes et les filles étaient victimes de violences sexuelles et de discrimination dans la législation et dans la pratique. Le gouvernement a entamé en novembre le processus devant aboutir à l’adhésion du Maroc au Protocole facultatif à la Convention sur les femmes. Il maintenait toutefois ses réserves à propos de la Convention, à savoir que les dispositions l’obligeant à éliminer la discrimination à l’égard des femmes ne devaient pas aller à l’encontre de la Charia. Le gouvernement a rejeté une recommandation formulée dans le cadre de l’Examen périodique universel qui l’invitait à réviser le Code de la famille pour garantir l’égalité entre les hommes et les femmes en matière d’héritage. Les hommes coupables de viol pouvaient toujours échapper aux poursuites en épousant leur victime, » précise le rapport.
Il faut dire qu’avec l’arrivée du gouvernement barbu, un courant conservateur résiste à tout changement ou avancée dans ce sens prétextant que ces réformes seraient en contradiction avec l’Islam. Même si le Maroc a signé la convention de la CEDEW et même avec l’intégration de la parité dans la nouvelle Constitution, le gouvernement Benkirane tarde à opérationnaliser ce principe.
Amnesty International reproche également aux autorités marocaines les restrictions dans le domaine de la liberté d’expression, d’association et de réunion, le recours aux arrestations et la poursuite des journalistes, ainsi que la répression à l’encontre de plusieurs activistes et membres d’associations. Le rapport relève également « l’usage excessif de la force pour disperser des manifestations. » Par ailleurs, le rapport révèle une situation inhumaine concernant les affaires se rapportant au terrorisme et aux migrants « Dans les affaires de terrorisme et d’infractions liées à la sécurité, les suspects risquaient d’être torturés et autrement maltraités, et d’être jugés au cours de procès inéquitables. Des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile ont été la cible d’attaques.»
Concernant la peine de mort, Amnesty International précise que sept personnes au moins ont été condamnées à mort. La dernière exécution a eu lieu en 1993. Il faut rappeler à ce sujet le combat mené par les activistes marocains contre la peine de mort. Ces derniers ont constitué un collectif qui mène une lutte à travers des manifestations et la signature de pétition contre la peine capitale même si dans les faits elle n’est pas appliquée comme le reconnaît le rapport lui-même.
Amnesty évoque la situation au Sahara marocain en imputant aux autorités l’usage de la force dans certains cas. Le passage réservé au Polisario est en revanche trop succinct et remonte à des faits qui datent alors que la situation dans les camps de Tindouf ne cesse d’empirer. «Cette année encore, le Front Polisario n’a pris aucune mesure pour amener à rendre compte de leurs actes les personnes accusées d’avoir commis des atteintes aux droits humains durant les années 1970 et 1980 dans les camps qu’il contrôlait ». Aucune trace cependant du cas Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud empêché depuis des années de rejoindre les siens qui se trouvent séquestrés dans les camps de Tindouf.