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En compulsant 72 études portant sur 7.000 personnes au total, une équipe de chercheurs britanniques a montré que les patients opérés en musique étaient moins anxieux, avaient moins de douleurs post-opératoires et prenaient moins de médicaments analgésiques que ceux qui n'y avaient pas eu droit. Ils se montraient également plus satisfaits globalement.
L'effet sur l'anxiété et la douleur était perceptible que la musique ait été entendue avant, pendant ou après la chirurgie, avec toutefois un avantage pour la musique entendue avant l'intervention.
Toutes les musiques testées (plus de 4.000 titres au total) se sont avérées efficaces, même si les auteurs relèvent un bénéfice accru mais "non significatif" pour les morceaux choisis par le patient.
L'effet a également été relevé sous anesthésie générale, mais était un peu plus important lorsque les patients étaient conscients pendant l'intervention. La musique a également permis de réduire le recours aux médicaments anti-douleurs. Elle n'a en revanche pas permis de diminuer la durée d'hospitalisation des patients, selon les chercheurs.
Interrogée par l'AFP, le Dr Catherine Meads de l'Université Brunel (Royaume-Uni) qui a dirigé l'étude a expliqué que la réduction de la douleur était d'environ un cinquième sur l'échelle des douleurs qui va de 0 à 10, soit une réduction "cliniquement significative". Pour elle, "la musique est un moyen non invasif, sûr et bon marché qui devrait pouvoir être mis à la porté de toute personne subissant une intervention chirurgicale". Elle ajoute que les patients devraient à l'avenir être autorisés à choisir le type de musique qu'ils souhaitent entendre mais reconnaît que des dispositions doivent être prises pour éviter que celle-ci interfère dans la communication entre les membres de l'équipe médicale.
Dans un commentaire joint à l'étude, le Dr Paul Glasziou de l'Université Bond en Australie note que les conclusions de l'étude rejoignent des essais déjà menés sur des patients sous ventilation artificielle ou hypertendus dont les symptômes ont baissé d'intensité sous l'effet de la musique.
Mais il note qu'il est difficile à ce stade de préciser si l'effet est dû à la relaxation, à la distraction cognitive ou à tout autre mécanisme. Et compte tenu de la grande variété des bénéfices répertoriés dans l'étude, il suggère de déterminer comment on pourrait à l'avenir "en tirer le meilleur parti".