
Planet Save explique que les scientifiques se doutaient déjà depuis une dizaine d’années que la biomasse était surestimée mais ont mis six ans pour récolter suffisamment de données pour le prouver. Il existe donc moins d'organismes vivants sur Terre que ce que les scientifiques pensaient jusque-là.
NBC News rapporte que, selon les estimations précédentes de la biomasse sur Terre, les organismes vivants stockaient environ mille milliards de tonnes de carbones, dont 30% étaient contenues dans des micro-organismes unicellulaires sur le fond de l’océan, et environ 55% dans des plantes terrestres.
Le docteur Jens Kallmeyer, géomicrobiologiste au Centre de recherche allemand pour les géosciences et à l’Université de Potsdam, explique que «près de la moitié des océans du monde sont extrêmement pauvres en nutriments».
Ses équipes ont récolté des sédiments au fond d’océans loin des côtes et des îles. Surnommées «déserts de la mer», ces zones contiennent un million de fois moins de cellules que les sédiments qui se situent près des côtes. Les estimations précédentes se fondaient sur des sédiments récoltés près des côtes.
«Cette immense variabilité de l’abondance de micro-organismes entre les différents sites m’a vraiment frappé. On se doutait depuis plusieurs années déjà que la variabilité était plus importante que ce que l’on pensait, mais pas à ce point. [...] Jusqu’ici l’on ne possédait malheureusement aucune donnée pour le prouver», explique Jens Kallmeyer.
Science Daily explique qu’il existe plus de données sur l’abondance de biomasse dans les fonds marins plutôt que terrestres.
«Nos nouveaux résultats montrent la nécessité de réexaminer d’autres chiffres, comme par exemple la somme de carbone contenue dans les sédiments terrestres profonds», indique Jens Kallmeyer.