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Le taux de participation s'est établi à 58%. Lors du précédent référendum, en juin 2008, le "non" l'avait emporté avec 53,4% des suffrages et une participation de 51%.
"Mon message aujourd'hui est très simple: merci l'Irlande!", a commenté samedi à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "L'Irlande a donné à l'Europe une nouvelle chance", s'est-il réjoui, "extrêmement heureux" de ce vote crucial pour l'avenir de l'Union. Le Premier ministre irlandais Brian Cowen a pour sa part salué une "bonne journée pour l'Irlande et pour l'Europe". Le Traité de Lisbonne, estime-t-il, débouchera sur une "meilleure" Europe, "plus forte, plus équitable".
"Je suis absolument enchanté pour ce pays", a de son côté déclaré le chef de la diplomatie irlandaise Michael Martin avant l'annonce des résultats définitifs. "C'est bon pour l'Irlande, parce que je crois passionnément que notre avenir est au sein de l'Union européenne et qu'il n'y avait pas de raison réelle de voter non", selon M. Martin, qui a mené la campagne du gouvernement en faveur du traité. Le chef du parti socialiste Joe Higgins, l'un des rares élus irlandais à avoir fait campagne pour le "non", avait de son côté reconnu qu'au regard des premiers résultats, la défaite de son camp était inéluctable. Il a dénoncé "l'une des campagnes les plus inéquitables et partiales de notre histoire", avec les interventions en faveur du traité de poids lourds économiques, comme Ryanair et Intel.
Quelque 3,08 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, soit un chiffre comparable à la précédente consultation organisée en 2008. D'après des responsables à Dublin, plusieurs circonscriptions de la capitale irlandaise où le "non" avait gagné lors du premier référendum ont basculé en faveur du "oui".
Avant le dépouillement, les sondages officieux à la sortie des urnes réalisés par les deux principaux partis irlandais, le Fianna Fail au pouvoir et le Fine Gael dans l'opposition, donnaient déjà la victoire du "oui". Le gouvernement et la quasi-totalité de la classe politique irlandaise ont soutenu le traité. Avant le scrutin, le Premier ministre Brian Cowen avait d'ores et déjà exclu un troisième vote. Une nouvelle victoire du "non" aurait signé la fin du traité de Lisbonne. En juin 2008, les Irlandais avaient rejeté à 53,4% ce texte censé améliorer le fonctionnement institutionnel d'une UE élargie à 27 pays. Le "non" irlandais s'était nourri des craintes soulevées par les opposants au traité, qui y voyaient une menace pour les "spécificités" auxquelles les Irlandais sont attachés: la neutralité militaire, l'interdiction de l'avortement et une faible fiscalité sur les sociétés, qui attire aussi les investisseurs étrangers.
Les partenaires européens de Dublin ont depuis apporté des "garanties" pour rassurer les Irlandais sur ces points.
Ils ont également renoncé à réduire la taille de la Commission, contrairement à ce que prévoyait le traité. Une disposition qui avait joué en faveur du "non" car il aurait signifié pour l'Irlande, comme pour les autres petits Etats membres, la perte de leur droit automatique à disposer d'un commissaire à Bruxelles.