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En fin économiste, Habib El Malki a averti le gouvernement contre sa persévérance à ignorer les répercussions de la crise internationale sur l'économie marocaine, ajoutant que le fait de ne pas admettre et avouer les conséquences de cette crise est une fuite en avant et une position politique et non pas économique … Le projet de loi de finances de 2010 est venu ….les déséquilibres qui ont marqué celui de l'année précédente, puisque la vision sectorielle l'avait emporté sur ce qui est stratégique. Ceci dit, il a souligné, qu’on a l'impression d’être devant des gouvernements sectoriels et non pas un gouvernement qui dispose d'une approche globale.
Tout en réaffirmant les avantages des politiques sectorielles, Habib El Malki tient, cependant, à souligner les incohérences de ces politiques sectorielles tant qu'elles ne sont pas intégrées dans une vision stratégique d'ensemble.
L'aggravation du déficit budgétaire est la reconnaissance de facto par le gouvernement de la crise, a-t-il tenu à préciser tout en ajoutant que rien ne justifie qu'en l'espace d'un an, le budget de l'Etat soit déficitaire alors qu'il y a un an il était excédentaire.
Pour sa part, Abdelali Doumou a critiqué l'absence d'une approche politique, maillon essentiel dans l'élaboration de tout budget. Ce projet de loi, a-t-il précisé, est basé sur des hypothèses erronées et le gouvernement manque d'une visibilité et d'une évaluation des répercussions de la crise financière mondiale sur l'économie locale.
Tous les indicateurs indiquent que la relance de l'économie mondiale ne se fera pas en 2010, le chômage sera en hausse, le taux de croissance va régresser. Ceci dit la crise mondiale est appelée à s'aggraver dont l'impact sur l'économie nationale sera plus conséquent en 2010, a ajouté Abdelali Doumou.
Tout en qualifiant la hausse de 20% des investissements publics de positive, notamment dans les secteurs vitaux, M. Doumou a confirmé que le vrai problème réside dans le fait que l'impact direct de cette hausse n'aura pas d'effets sur le pouvoir d'achat des citoyens.
Faute de suivi rigoureux par le gouvernement, les différents projets ne se réalisent qu'à moitié et à Abdelali Doumou de s'interroger sur la problématique des dépenses publiques et du rôle du Parlement.
Par ailleurs, l'intervention de Khalid Hariri s'est axée sur la grande progression de l'investissement public au cours de la dernière décennie qui s'élève, pour 2010, à 163 milliards de dh.
Tout en réaffirmant que la hausse de cet investissement est un signe de la bonne santé financière de l'Etat, Khalid Hariri a tenu à préciser que 54 milliards de dh seulement sont affectés aux budgets sectoriels, alors que 111 milliards de dh sont injectés dans les budgets des Caisses et des établissements publics de l'Etat.
Pour les 5 ans à venir, les investissements de ces établissements dont le rôle se renforce au fil des ans, seront de l'ordre de 700 milliards de dh. Khalid Hariri s’est interrogé sur la capacité de ces établissements de gérer ces gros investissements et s'ils disposent des ressources humaines et organisationnelles à même de mener à bien cette mission et sur la capacité de l'Etat à contrôler ces établissements.
De son côté, Abdelkhalek Layhyani qui a procédé à une lecture des chiffres du projet de loi de finances, a exprimé son inquiétude des répercussions négatives de la réduction du volume des exportations, de la régression des investissements extérieurs et des recettes du tourisme ainsi que de celles des Marocains résidant à l'étranger.
En revanche, Abdelkhalek Lahyani a affiché son optimisme quant à certains chiffres du projet de loi actuel notamment le taux de croissance qui sera de l'ordre de 3,5% dans une conjoncture difficile, la création de 23 mille postes d'emploi, entre autres.